Les Warriors, dernière équipe invaincue !

Memphis battu par Milwaukee, Golden State est désormais la dernière équipe invaincue après cinq rencontres, et les Warriors peuvent remercier Stephen Curry. Le meneur des Warriors pallie une panne d’adresse collective par son abnégation, colmatant les brèches et répondant aux assauts texans dès que besoin. Avec 34 points à 13/19, 10 rebonds, 5 passes, c’est le grand bonhomme d’un match remporté 96-87 sur le parquet de Rockets fortement diminués.

Houston malmène les habitudes californiennes

En l’absence de Dwight Howard grippé, et Patrick Beverley et Terrence Jones blessés, le plan de jeu de Kevin McHale était presque parfait. Isaiah Canaan, Kostas Papanikolaou et Tarik Black dans le cinq, les Rockets ont présenté une opposition du début à la fin et la récompense ne fut pas loin. Dès le début du match, Houston agresse les Warriors et provoque des fautes, notamment James Harden bien décidé à frustrer Klay Thompson. Cela fonctionne puisque ce dernier prend sa troisième très tôt et sort. Paradoxalement, hormis ces coupures liées aux fautes, le rythme est élevé et les deux équipes courent. Si la réussite n’est pas vraiment au rendez-vous, les Rockets gagnent leurs points durement tandis que les Warriors se reposent sur Curry et Draymond Green pour tenir. Houston mène 29-25 après douze minutes.

Par la suite, les Warriors accélèrent et notamment Andre Iguodala qui retrouve des couleurs, mais Kevin McHale jouit de nombreuses solutions. James Harden fait le travail en restant agressif, tandis que d’autres émergent, particulièrement Donatas Motiejunas, très saignant en sortie de banc (16 pts, 50%, 8 rbds). Dans ce quart-temps, Golden State perd beaucoup de ballons (6) et cela tourne forcément à l’avantage des Rockets qui peuvent jouer en transition. Dans ce domaine, l’activité de Kostas Papanikolaou fait du bien. L’ailier grec ne rentre rien, mais il défend dur puis crée pour ses coéquipiers. Grâce à un tir primé de Donatas Motiejunas, Houston rentre au vestiaire avec huit points d’avance, 56-48.

Stephen Curry au-dessus du lot

Dès le retour des vestiaires, les hommes de Steve Kerr reviennent avec plus d’ambitions, et Stephen Curry peut enfin compter sur un peu d’agressivité de la part de ses coéquipiers. Avec Klay Thompson, jusqu’ici très en peine, et Andre Iguodala, ils scorent 20 points en cinq minutes et permettent à l’équipe de reprendre la tête de dix longueurs. Les Rockets tentent de répondre désespérément à trois points mais l’adresse les fuit, et l’équipe semble dans les choux.

Mais l’intensité défensive est clairement montée d’un cran et gêne énormément les Californiens. Steve Kerr peut néanmoins compter sur un homme : Stephen Curry, lequel score dans à peu près toutes les positions, au drive, en périphérie ou derrière sa ligne chérie. Conjugué à une grosse défense collective, les Warriors parviennent à se défaire du piège texan.

Globalement, les visiteurs ont souffert de la pression défensive adverse. Les Rockets sont montés très haut sur l’homme, contestant le jeu de passes et les mouvements. La sanction n’est pas passée loin, en dépit d’une adresse médiocre (35%). Hormis Stephen Curry encore inhumain, Andre Iguodala et Andrew Bogut ont encore été déterminants par leur impact des deux côtés du terrain. Golden State est la seule équipe invaincue et tentera de le rester, demain, face à Phoenix dans l’Arizona.

Côté Houston, cette première défaite est paradoxalement encourageante. Sans trois titulaires, les Rockets ont tenu tête à la meilleure équipe de ce début de saison.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.