Meli-melo Anthony

Malgré les promesses entrevues contre Cleveland ou Charlotte, il n’y arrive pas. Avec 37,9% aux tirs, Carmelo Anthony boit la tasse et ne s’en sort pas. Six matchs, seulement deux victoires, les Knicks sont déjà en difficulté et l’état de forme de leur franchise-player ne rassure pas. Si la saison ne vient que de débuter, le New Yorkais présente d’autres signes symptomatiques d’un problème plus profond. Il peine aussi sur la ligne des lancers-francs avec son plus mauvais pourcentage en carrière : 75,9% contre 81,1 en moyenne en douze saisons. 

« Je ne sais pas, et j’essaye toujours de comprendre » confiait-il, désemparé, après la défaite face aux Nets.

L’explication ne tarde néanmoins pas à venir. Selon l’intéressé, l’attaque en triangle lui ôte ses réflexes habituels. Ses mouvements instinctifs ont laissé la place au doute, aux hésitations. L’ailier réfléchit trop, et ne trouve plus son rythme.

« J’essaye toujours de me retrouver, de trouver ma zone de confort, un moyen d’y parvenir et de simplement mieux jouer. » confie t-il à ESPN. « Ce n’est clairement pas naturel. Peut-être que je réfléchis trop. Je ne sais pas. C’est tôt, mais nous devons trouver. En ce qui me concerne, cela ne rentre pas. Que ce soit le rythme, ou autre chose, les tirs ne vont pas dedans. Ce sont des tirs que j’ai toujours mis et que je mettrai,et  que je continuerai de mettre tout au long de ma carrière. »

Certes, les responsabilités sont aussi collectives mais pour une équipe, il n’y a rien de plus délicat qu’un leader en plein doute, surtout quand il n’y a pas de lieutenant suffisamment constant pour pallier la déroute. Il n’est pas encore l’heure de tirer la sonnette d’alarme mais la saison court et toutes les défaites coûtent cher. Derek Fisher avait promis des galères : elles sont déjà là et le capitaine doit trouver un moyen de redresser la barre.