Si certains jeunes joueurs starifiés avant l’heure n’arrivent pas à atteindre les sommets qu’on leur promettait, le talent d’autres joueurs plus méconnus ne dort jamais très longtemps dans la ligue nord-américaine de basket. La preuve en est : Alec Burks, complet inconnu après ses deux premières saisons NBA à 7 points et 2 rebonds de moyenne, vient de parapher un juteux contrat de 42 millions sur 4 ans. A 23 ans, le natif du Missouri passé par la fac du Colorado a donc réussi sa conquête de l’Ouest et semble prêt à s’installer pour de bon dans les Montagnes de l’Utah.
Un attaquant réputé à sa sortie de Colorado
Il faut dire que le gazier a changé de dimension la saison passée. Responsabilisé avec 10 minutes de temps de jeu en plus sous l’ère Tyrone Corbin, Burks a doublé sa moyenne de points, de 7 à 14 unités, tout en améliorant ses pourcentages aux tirs (à 46% à deux points et 35% à trois points). Et le Jazz n’est clairement pas resté insensible à ces chiffres…
Attaquant réputé à sa sortie de Colorado où il avait tourné à 20 points et 6 rebonds de moyenne pour son année sophomore (sa deuxième et dernière), Burks a mis du temps à se mettre au niveau NBA. Fantastique athlète avec un premier pas ultra-rapide pour sa taille (1m98), l’arrière du Jazz n’a pas son pareil dans la ligue pour aller chercher les paniers plus la faute. Avec sa rapidité de bras, il parvient souvent à provoquer la faute et maintenir sa concentration pour finir l’action.
En l’occurrence, Burks est allé 5 fois de plus sur la ligne de réparation entre sa deuxième et sa troisième année NBA. Véritable « slasher » dans l’âme, Alec a également amélioré son fonds de jeu en devenant un meilleur passeur et un meilleur défenseur. Quand on lui a donné sa chance l’an passé, Burks a surtout prouvé qu’il pouvait alimenter la marque. Il a joué plus de 30 minutes à 28 reprises, et sur ce galop d’essai, Burks a été assez convaincant avec 18 points de moyenne à 51% de réussite aux tirs.
Malgré ses 63 petites minutes d’expérience en playoffs, le Jazz n’a pas hésité bien longtemps pour signer Burks sur le long terme. Et il y a deux raisons essentielles derrière cette décision. D’abord, le gamin en question est un très bon joueur qui dispose encore d’une belle marge de progression et qui ne renâcle pas à travailler. Et puis, la deuxième explication, c’est que le Jazz avait déjà été échaudé par la signature coûteuse de Gordon Hayward après qu’il soit devenu free agent. Du coup, cette fois-ci, le staff d’Utah a dégainé en premier et a préféré ne pas reproduire la même situation avec Burks en le signant avant qu’il puisse aller tester le marché ailleurs.
La saison de l’explosion l’an passé
Avec un groupe jeune qui compte Derrick Favors, Enes Kanter, Gordon Hayward, Trey Burke, Dante Exum et notre Rudy Gobert national, Alec Burks fait partie du projet à long-terme du Jazz. A l’instar de ce que font les Spurs avec une solide assise de joueurs stables à travers les années, Utah veut également construire sur la durée. Et avec tous ces joueurs qui se situent entre 19 ans (Exum) et 24 ans (Hayward), l’avenir s’annonce bien à Salt Lake City.
Parti sur les mêmes bases que l’an passé, Alec Burks ne semble pas tellement être perturbé par son nouveau statut. Au contraire, le gamin du Missouri est particulièrement satisfait d’avoir un nouveau coach à écouter.
« Je trouve que coach Snyder prône un jeu qui convient à mon style. Il veut jouer avec beaucoup de rythme et profiter des espaces. C’est ce que je fais depuis toujours. J’adore jouer comme ça. »
Utah ne va certainement pas pouvoir rivaliser dans la course aux playoffs à l’Ouest mais il sera toutefois très intéressant de suivre les progrès de la jeune troupe de coach Snyder. Avec des talents bruts à chaque poste, l’ancien assistant des Hawks va pouvoir s’adonner à sa passion déclarée : la formation des jeunes joueurs.
Ses 34 points face à Denver, son record en carrière
Les highlights de sa saison 2013-14