Ron Artest : le X-factor de la nuit

Kobe Bryant fera la Une des tous les journaux TV pour son shoot inscrit à 7 secondes de la fin face à Boston, mais Ron Artest mérite aussi des lauriers.

Arrivé cet été de Houston pour apporter ses muscles, sa défense et son intimidation dans l’effectif des champions en titre, Artest a prouvé face aux Celtics que les Lakers avaient vu juste.

Dès l’entre-deux, il a provoqué Paul Pierce, faisant l’innocent à merveille alors que les arbitres tentaient de le séparer. Ensuite, dans le match, il a continué son travail de sape (4/11 aux tirs seulement pour Pierce). Il prend encore des shoots improbables, mais c’est un peu comme Dennis Rodman autrefois. Il faut faire avec car on sait qu’à un moment, il fera la différence.

Et dimanche soir, Artest a été décisif. D’abord avec un lay-up difficile dans le trafic à 45 secondes de la fin, puis ensuite avec cette faute offensive sifflée sur Paul Pierce. En deux actions, il a préparé le terrain à Kobe Bryant.

Mais revenons sur cette faute sifflée à Pierce. Très franchement, c’est sévère, voire injuste. D’abord, Pierce déséquilibre surtout Artest en lui marchant sur le pied. Ensuite, tel Candelero, Artest part dans un double axel avec réception sur le fesses dans le public. L’ailier des Lakers en rajoute clairement. Les arbitres sifflent essentiellement le coude de Pierce pour se dégager, et comme Artest recule, ils font le lien entre les deux.

Ce qui est certain, c’est que les arbitres sifflent très tôt et le « flopping » d’Artest n’est pas la raison du coup de sifflet.

« Ron n’a pas reculé. Il est resté solide. Il n’a pas bougé. C’était un défi physique face à Pierce, notamment sur cette action, et il a obtenu la faute » résume Phil Jackson.

Que pense l’intéressé de sa performance ?

« Je ne suis pas du genre à me vanter. Je laisse les autres me juger » lâche-t-il.

C’est alors Phil Jackson qui poursuit :

« C’est très important d’avoir quelqu’un comme lui, capable d’éteindre les meilleurs joueurs adverses. »

Et c’était le but initial de sa venue aux Lakers. Devenir le « stopper » numéro 1 de l’équipe pour permettre à Kobe Bryant de se concentrer sur l’attaque. Les dernières secondes du match face à Boston en sont la parfaite illustration.