[Preview 2014/2015] Numéro 17 – New York Knicks

À partir du 22 septembre, Basket USA vous propose ses traditionnelles previews pour la saison régulière. Comme chaque année, nous avons décidé d’effectuer un compte à rebours, de la 30e à la 1ère place.

Aujourd’hui, on s’intéresse aux Knicks, emmenés par leur superstar Carmelo Anthony et un état major rafraîchi par les arrivées de Phil Jackson et Derek Fisher. Après un bien triste épisode 2013/2014 marqué par une non-participation aux Play-offs, les joueurs de New York City, qui ont enregistré les venues de José Calderon et Samuel Dalembert pour renforcer leur cinq majeur, souhaiteront retrouver le Top 8 à l’Est dès cette année. Et plus si affinités…

ETAT DES LIEUX

On ne va pas se mentir, les Knicks de ces dix dernières années, c’est un peu le PSG avant l’arrivée des Qataris : un « gros marché », d’innombrables transferts, beaucoup d’espoir, pour au final pas grand-chose, si ce n’est un paquet de crises de nerfs (Allan Houston…). Si Paris a retrouvé de l’allant avec l’arrivée des émirs du Qatar et de leurs milliards, les fans de la grosse pomme entrevoient quant à eux un nouveau départ avec le retour au bercail de Phil Jackson. L’un des meilleurs coachs de l’histoire de la ligue a été intronisé président des Knicks cet été, avec Derek Fisher dans ses bagages, pour y développer une révolution structurelle, par le jeu si possible.

Ce « nouveau » tandem aura d’abord pour mission de redonner de la cohésion entre Carmelo Anthony et le reste du groupe. Car depuis le retour tant attendu de l’enfant chéri, en février 2011, (au moment où l’équipe de Mike d’Antoni commençait à retrouver un fond de jeu intéressant avec de jeunes run-and-gunners comme Danilo Gallinari), on ne peut pas dire que les Knicks aient brillé par leur entente sur le parquet. À commencer par le duo de choc que devait constituer « Melo » et Amar’e Stoudemire (souvent blessé), qui n’a que trop rarement donné satisfaction.

La saison passée, l’effectif remanié, pour ne pas dire amoindri avec le flop Andrea Bargnani, a souffert de l’absence de cadres comme Jason Kidd, dont l’impact ne se limitait pas qu’au temps de jeu. New York a usé et abusé du jeu en isolation pour sa star, Carmelo Anthony. Malgré quelques coups d’éclat individuels, le discours de Mike Woodson ne passait clairement plus. Et New York a terminé à la 9e place à l’Est (la pire), dépassé d’une courte tête par les modestes mais collectifs Hawks d’Atlanta.

Durant l’intersaison, le renouveau attendu a eu lieu en coulisses et non sur le parquet. Tenté d’aller voir ailleurs, Carmelo Anthony a préféré rester. Et l’arrivée du duo Phil Jackson – Derek Fisher semble avoir reboosté tout en groupe, impatient de goûter à de nouvelles méthodes, dont la fameuse attaque en triangle, qui libère les espaces et implique tout le monde dans le jeu offensif.

ARRIVÉES

José Calderon (Dallas), Shane Larkin (Dallas), Samuel Dalembert (Dallas), Quincy Acy (Sacramento), Travis Outlaw (Sacramento) Orlando Sanchez, Langston Galloway, Cleanthony Early, Travis Wear

DÉPARTS

Wayne Ellington (Sacramento), Jeremy Tyler (Sacramento), Shannon Brown (Heat), Lamar Odom, Raymond Felton (Dallas), Tyson Chandler (Dallas), Kenyon Martin, Toure Murry (Jazz)

LE JOUEUR À SUIVRE

Carmelo Anthony

Le natif de Brooklyn aime les Knicks. Il l’a prouvé la saison passée lorsqu’il a fallu aller batailler au poste 4 et s’arracher au rebond (8,1 prises en moyenne en 2013/2014, son meilleur total en carrière sur une saison). Il l’a prouvé cet été, lorsqu’il a résisté aux sirènes des attrayants Bulls en signant un contrat de 5 ans pour 120 millions de dollars (lui aussi a une famille à nourrir…).

Cette année, plus que jamais, le challenge pour Carmelo Anthony sera de tirer le meilleur de ses coéquipiers tout en restant efficace offensivement. Si possible en shootant moins (21,3 tirs tentés par match contre 17,6 pour LeBron James, et tous les deux à 27 points de moyenne). Un sacré programme pour la « sous-estimée » superstar à l’appétit toujours plus aiguisé. L’autre « joueur » à suivre a rendu son short et opté pour le costard. Il s’agit de Derek Fisher qui va œuvrer en tant que head coach pour la première fois après 18 saisons passées sur le terrain (et accessoirement 5 bagues de champion NBA).

LE CINQ PROBABLE

Jose Calderon, Iman Shumpert, Carmelo Anthony, Amar’e Stoudemire, Samuel Dalembert

LE BANC

Pablo Prigioni, Shane Larkin, Tim Hardaway Jr, JR Smith, Jason Smith, Travis Outlaw, Quincy Acy, Cole Aldrich, Cleanthony Early, Langston Galloway, Orlando Sanchez, Travis Wear

MASSE SALARIALE

87,1 millions de dollars (2e sur 30)

OBJECTIF

Après avoir lamentablement échoué la saison passée, les Knicks mettront sans aucun doute un point d’honneur à retrouver le top 8 à l’Est. Ce sera compliqué car la conférence Est s’est densifiée et tous les adversaires directs se sont renforcés, comme Atlanta, Toronto ou Charlotte. Si Derek Fisher dit « ne pas être le pantin de Phil Jackson », les années passées à L.A. forceront inévitablement l’élève à user de certains préceptes du maître zen. Reste à savoir si la mayonnaise prendra, ou combien de temps il faudra attendre pour que cela arrive. Le temps d’adaptation de José Calderon à ses coéquipiers sera l’autre point déterminant de ce début de saison. Très utile avec les Mavericks (11,4 points, 4,7 passes par match), l’Espagnol va récupérer les clés du camion, à 33 ans, pour le dernier gros challenge de sa carrière. Aura-t-il les épaules assez solides pour supporter la pression du Madison Square Garden ?

PRONOSTIC

3e de la division Atlantic – 9e de la conférence Est

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