Kobe Bryant raconte sa méditation avec Michael Jackson et l’inspiration du guépard

Interviewé par le New York Times en compagnie d’Ariana Huffington (co-fondatrice du Huffington Post), Kobe Bryant a encore distillé quelques tranches de son intimité,et l’arrière des Lakers regorge d’anecdotes pour le moins savoureuses.

Les deux personnages se connaissent car selon Kobe Bryant, toujours fasciné par les pontes de notre époque, il aurait envoyé des courriels à la patronne du groupe de presse afin de connaitre l’origine et le développement fructueux de son entreprise. Dans cette atmosphère emplie de connivence, le vétéran se raconte. Ainsi, alors que Ariana Huffington conte son enfance en Angleterre, le basketteur en fait de même avec son Italie, contrée où son père a joué après sa carrière NBA.

« L’Italie était différente (de l’Angleterre). Les enfants pouvaient disparaitre toute la journée et revenir pour le diner. J’allais au parc et je jouais au basket. Je ne sais même pas si mes parents ont su que j’étais bon, » confie t-il.

« C’est une fois aux États-Unis que mon père a compris que j’étais bon »

Ce n’est qu’en rentrant aux États-Unis que son père, Joe Bryant, comprit que son rejeton avait du ballon.

« C’était à ce camp de basket, une fois de retour au pays. J’avais 15 ans, je devais peser 55 kilos tout mouillé, » poursuit-il. « J’étais avec mon père, que les scouts connaissaient. Et l’un d’entre eux lui rapporte qu’il a entendu dire qu’il y avait un gosse dans le camp qui semble vraiment, vraiment bon, le meilleur du monde. Son nom est Kobe. Et mon père répond : « C’est mon fils ! » Et le scout prend mon bras et me dit : « Tu ne ressembles pas à un champion. »

Par la suite, le joueur évoque également 2003, période particulièrement compliquée par une accusation d’agression sexuelle, finalement résolue par un accord à l’amiable. À cette époque, Kobe Bryant est en pleine progression, peut-être même sur le toit du monde. Du jour au lendemain, le joueur passe du statut du gendre idéal à celui, justifié pour le public au regard de la gravité de l’accusation, de paria.

« En 2003, je vis ce problème dans le Colorado et c’était vraiment dur, » relate t-il. « J’ai dû m’interroger sur ce que je voulais vraiment accomplir. Je voulais garder ma famille. Je devais donc me concentrer sur ça. Je suis un bon joueur de basket : je veux plus de titres. Je dois me concentrer sur ça. Tous mes sponsors m’abandonnent. Chaque chargé de marketing me dit que je ne peux pas être sauvé. J’ai fini par isoler mes problèmes individuellement et me concentrer sur chacun d’entre eux. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? »

« Michael Jackson pouvait méditer pendant 7 heures, moi pas plus de 20 minutes »

Puis, de manière surprenante, la conversation en arrive à la méditation et le basketteur confie une anecdote surprenante.

« Phil Jackson m’a initié à la médiation. Quand j’avais 18 ans, Michael Jackson a essayé de me faire méditer. Il pouvait s’assoir et le faire pendant sept heures. Je n’ai jamais pu tenir vingt minutes. »

Si le Roi de la Pop n’a jamais pu le convertir à la médiation, Kobe Bryant a trouvé une autre source d’inspiration : le documentaire animalier.

« Quand vous voyez mon fade-away, vous noterez que ma jambe est toujours tendue. J’ai eu des soucis à réaliser ce tir par le passé. C’est difficile. Donc, un jour, je regarde Discovery Channel et je vois un guépard chasser. Quand le guépard chasse, sa queue l’équilibre, même quand il doit virer radicalement d’angle. Donc je me suis dit : « Pourquoi ma jambe ne serait-elle pas ma queue ?

Enfin, à quatre ans de la quarantaine, le n°24 n’a pu échapper à la question de la retraite, mais sa réponse rejoint les propos de sa préparatrice physique à son égard : le joueur l’envisage sereinement.

« J’y pense depuis mes 21 ans. Un jour, j’ai eu une grande discussion avec Giorgio Armani. Il m’a raconté qu’il avait commencé son entreprise à 40 ans. Pour moi, ça a été un vrai déclic ».

L’intégralité de l’interview passionnante au sujet des deux personnalités est à lire ici.