Interview Ian Mahinmi : « On retrouve le vrai Roy Hibbert »

Avec 2 points, 7 rebonds, 1 interception et 1 contre en dix-huit minutes de temps de jeu, Ian Mahinmi a apporté son écot en sortie de banc lors de la large victoire des Indiana Pacers sur le parquet des Washington Wizards. L’intérieur français est revenu pour nous sur le succès de son équipe, le quatrième en six matches.

Ian, large victoire d’Indiana ce soir face à une équipe de Washington pas forcément dans le match. Comment avez-vous vécu cette rencontre qui redonne aux Pacers l’avantage du terrain ?

Je pense qu’on a bien abordé la rencontre défensivement, on a donné le ton d’entrée de jeu et on arrive à la mi-temps avec un point d’avance avec un score vraiment très faible. Je crois que l’on devait être dans la quarantaine de points ou même dans la trentaine (34 points, ndlr). Ce genre de match, c’est le style de match qui nous convient bien. On a livré un match solide pendant quarante-huit minutes et c’est une très bonne victoire pour nous.

En première mi-temps le niveau de jeu a été très faible et une réussite aux tirs catastrophique des deux côtés du terrain mais la physionomie du match a changé au retour des vestiaires. Qu’est ce qui a changé après la pause ?

Je ne dirais pas que c’était « faible ». Les deux équipes ont un bon système défensif et étaient très bien en place. Toutes les deux ont bien joué en défense en première période, ils nous ont bien bloqués mais on a fait de même. C’est vrai qu’on a pas eu trop de réussite en première mi-temps mais on pu marquer pas mal de points en contre-attaque avec plusieurs interceptions et ça nous a aidés à prendre l’ascendant. Et aussi, nous sommes allés sur la ligne des lancers-francs et on en a converti un bon pourcentage.

On a beaucoup dit que John Wall et Bradley Beal, deux jeunes joueurs qui découvrent les playoffs, jouaient comme des vétérans depuis le début des phases finales. Leur inexpérience a -t-elle fini par les faire déjouer ?

C’est vrai que ce sont deux excellents joueurs. John Wall est All-Star et Bradley Beal n’est pas loin de l’être. Je dois dire qu’on a été surpris par Beal qui joue juste et montre une vraie maturité dans son jeu. Paul George a fait un excellent travail sur lui en défense ce soir, ainsi que sur Wall et c’est l’une des raisons de notre succès dans ce match.

Roy Hibbert a confirmé son retour en forme avec 14 points, 5 rebonds et 3 contres. Son fantastique Game 2 l’a-t-il remobilisé sur le plan du mental ?

Oui, absolument. Je pense que réussir un match comme il en a fait un lors du Game 2 lui a servi à reprendre confiance en lui et en son jeu. Je revois enfin le Roy d’il y a quelques temps. Quand je le vois enchaîner les moves à droite, à gauche, les petites feintes, je trouve vraiment qu’il a retrouvé son peps et c’est comme ça que l’on veut le voir. On est en tout cas très content pour lui.

Le départ d’Andrew Bynum a-t-il eu un impact quelconque sur l’équipe ?

Non. Son départ n’a rien à voir avec le fait que Roy ait retrouvé son rythme. Cela n’a rien à voir là dedans. Andrew est quelqu’un de bien et il n’a attiré aucun problème dans le vestiaire. Il faut donner tout le crédit à Roy.

Le Game 4 a lieu dans deux jours et ce sont les Wizards qui sont maintenant au pied du mur. Dans quel état d’esprit allez-vous aborder ce rendez-vous ?

On sait que les Wizards vont arriver le couteau entre les dents et il va falloir avoir du répondant et mettre à bien l’expérience acquise lors des années précédentes en playoffs. Mais on sera prêt. Washington est une équipe que l’on respecte énormément mais je pense que l’on a toutes les pièces pour pouvoir gagner ce Game 4.

Pour finir, avez-vous eu l’occasion de regarder d’autres matchs de playoffs ?

Bien sûr !

Une équipe qui vous a particulièrement impressionné ?

J’ai surtout remarqué que toutes les séries étaient serrées. San Antonio joue très bien mais même hier soir Portland est revenu à moins de dix points dans le dernier quart-temps. Thunder-Clippers, ça peut basculer d’un côté comme de l’autre, même hier soir Miami-Brooklyn, l’écart était faible. Ce sont les demi-finales de conférence, c’est normal que les matchs soient très disputés.

Propos recueillis à Washington.

L’INTERVIEW EN VIDEO