Alors qu’il avait parfaitement débuté le match, Tony Parker a disparu lors de la seconde mi-temps du Game 3 face aux Mavs. Avec seulement 2 points inscrits pour un total de 19, Parker s’est effacé, auteur d’un médiocre 1/5 aux tirs après la pause. Depuis le début de la série, cette situation se répète, au grand dam de San Antonio.
80% de ses points inscrits en première mi-temps
Ainsi, sur les 52 points que le Français a inscrit lors des trois premiers matchs, seulement dix l’ont été lors des secondes périodes. La stat est particulièrement significative de l’excellent travail de Rick Carlisle. Habitué des joutes avec les Spurs, le coach de Dallas sait à quel point Parker est essentiel dans le système offensif de San Antonio.
« Nous savons que Parker est un grand joueur. Pour nous, c’est une des plus grandes priorités » déclarait le coach au micro de ESPN à l’issue du match 3.
Pour s’occuper de sa priorité, il a décidé de lui coller aux basques son meilleur défenseur, Shawn Marion. Toujours en activité avec ses segments longs, l’ailier gêne la vision et les déplacements du All-Star. Quand cela ne suffit pas, le plan est simple: laisser Parker à bonne distance du cercle. Si le Spurs est un excellent shooteur à mi-distance (45% sur les tirs en périphérie), son pourcentage n’est pas aussi bon que près du cercle (presque 60%). Pour parvenir à leurs fins, les Mavs font le choix de changer sur les écrans, quitte à ce que ce soit un intérieur en opposition face à lui. Intimidé, le meneur est obligé de s’éloigner et de fait, l’efficacité de son jeu sur pick & roll s’en retrouve fortement limitée.
Tim Duncan : « On doit lui faire de meilleurs écrans »
Pour le Français, c’est surtout à lui de faire la différence avec son tir :
« Ils changent simplement sur les écrans et partent dessous donc je dois simplement rester agressif et mettre mes tirs extérieurs. » a t-il expliqué au San Antonio Express-News après le match.
De son côté, Tim Duncan dédouane le Français. Pour lui, la situation doit se régler par un meilleur travail des intérieurs.
« On doit lui poser de meilleurs écrans. » dit-il « Je pense que c’est à nous de faire un meilleur boulot pour qu’il puisse être ouvert. Ils utilisent leurs grands pour le contenir dans une certaine zone. Il a accompli une grande première mi-temps, ils se sont ajustés et ont fait un gros travail pour lui enlever le ballon des mains. On doit l’aider à ne pas s’épuiser pour parvenir à ses fins. »
Devin Harris : « Il avait l’air très fatigué »
Duncan le sait, la fatigue de TP a été un élément de préoccupation tout au long de la saison des Spurs et il est trop tôt pour ce facteur le redevienne. Or, Dallas jouera jusqu’au bout sur le talon d’Achille de Tony Parker.
« Il avait l’air très fatigué à la fin du match. » constatait son adversaire, Devin Harris. « Il a évidemment beaucoup fait beaucoup d’efforts en première période. Nous allons continuer à lui compliquer la tâche pour mettre ses points, tout en l’obligeant à nous contenir de l’autre côté du terrain. Jusque là, nous avons plutôt fait du bon boulot sur ce point. »
Défaits à deux reprises par Dallas, les Spurs n’ont déjà plus droit à l’erreur. Devant cette stratégie revendiquée par Rick Carlisle, Greg Popovich doit désormais se creuser la tête pour aider son meneur à se délivrer du piège des Mavericks.