Le grand soir de Jerryd Bayless

C’est ce qu’on appelle un facteur X. Le joueur qui fait pencher la balance du bon côté. Et lors de la rencontre Portland-Phoenix, ce joueur, c’était Jerryd Bayless. Troisième meneur des Blazers, barré par Andre Miller et Steve Blake, l’ancien arrière d’Arizona ronge son frein sur le banc depuis deux saisons.

Mais cette nuit, et alors que son équipe était menée de 15 points dans le troisième quart-temps, Bayless est sorti de sa boîte pour réaliser son meilleur match en carrière : 29 pts en 29 minutes, 9/12 aux tirs, 2/3 à 3-points, 4 pds et 3 rbds.

Et surtout trois lancers inscrits dans les neuf dernières secondes pour permettre à Portland de s’imposer 105-102.

« Il a saisi cette opportunité et il a parfaitement rentabilisé son temps de jeu. On sait que JB peut apporter des points, et avec tous nos blessés, on a besoin de lui » rappelle Nate McMillan.

Ravi de pouvoir montrer l’étendue de son talent, Bayless ose une comparaison avec les Cavs.

« J’en ai parlé avec Brandon. Il peut être notre LeBron James, et je serai son Mo Williams ».

Au niveau du profil scoreur, c’est vrai qu’il y a des similitudes. Mais Bayless, c’est d’abord un dragster avec un shoot pas trop fiable (sauf cette nuit…).

En tout cas, lorsque Phoenix menait 79-64 dans le troisième quart-temps, on ne pensait pas que les Blazers seraient en mesure de revenir. Mais voilà, cinq tirs à 3-points d’affilée, et Portland était revenu à 86-81. Il restait alors 9 minutes à jouer.

Moment choisi par Bayless pour inscrire huit points de suite avec un Portland qui va finalement passer devant (94-92) à 3 minutes de la fin. Après un panier de Roy, c’est encore Bayless, sur un 3-points, qui fera un mini-break (99-94).

Mais ce diable de Steve Nash filera des sueurs froides au Rose Garden lui répondant par deux 3-points. 102-100 pour les Blazers à 33 secondes de la sirène. Et c’est encore Bayless avec un 3/4 aux lancers qui assurera la victoire des siens.

« Un match, ça dure 48 minutes et non 36 » conclut un Alvin Gentry, amer après le relâchement coupable de ses joueurs.