Les Bulls encore battus à domicile !

Du suspense, une prolongation, des accrochages, de la dureté… A l’instar des Grizzlies et du Thunder, les Wizards et les Bulls nous ont offert un incroyable spectacle. Un vrai match de playoffs, ponctué par des séries de part et d’autre, et à la surprise générale, c’est Washington qui confirme sa domination sur ce premier tour en s’imposant 101-99 grâce aux 26 pts et 7 rbds de Bradley Beal et les 17 pts et 7 rbds de Nene. La soirée avait pourtant débuté dans la joie à Chicago avec la remise du trophée du meilleur défenseur à Joakim Noah par Dikembe Mutombo. Si le Français, héroïque mais pas exempt de tous reproches, est définitivement entré dans l’histoire de la ligue et des Bulls, le match lui laissera pour longtemps un goût amer. De retour à la maison, Washington peut sweeper les Bulls dans sa salle !

Le festival de Washington

Marqué par l’absence d’engagement des Bulls, le début de match est une partie de plaisir pour Washington. À la différence de la première rencontre, le duo Wall-Beal est inarrêtable et cumule 16 points dans le seul premier quart. Le jeu sur pick & roll de Chicago ne fonctionne pas. Seules les arrivées de DJ Augustin et Taj Gibson ramènent un peu de vie dans le clan chicagoan. Heureusement car jusqu’ici, Washington donne l’impression de pouvoir shooter dans le noir. À 8 minutes de la mi-temps, les Wizards ont déjà inscrit 40 points.

Mais peu à peu, Chicago montre de nouvelles velléités défensives. Noah de retour sur le parquet aux côtés de Taj Gibson, le rebond s’échappe beaucoup moins et comme l’atteste la double technique entre Beal et Hinrich, la passion est de retour au United Center.

DJ Augustin réveille Chicago

Enfin bien dans leur match, portés par les assauts de DJ Augustin et Taj Gibson, les Bulls passent un 14-2 en 4 minutes et reviennent à hauteur de Washington. Heureusement pour Randy Wittman, John Wall prend ses responsabilités et inscrit 7 points dans la dernière minute de cette première période, suffisant pour donner de l’air à son équipe. À la pause, Washington mène 56-49 en ayant shooté à 54%.

Au retour des vestiaires, le match s’anime et devient plus physique : Noah et Ariza en sont quittes pour une double technique. C’est l’étincelle qu’il fallait pour que DJ Augustin enfile à nouveau son costume de super-héros. Dans un véritable festival, le meneur est omniprésent en attaque, dans l’animation du jeu, au scoring, à l’interception sur John Wall et offre la tête à Chicago à 5:00 du 3ème quart-temps pour la première fois du match. Aidés par Mike Dunleavy enfin au diapason et l’énorme défense de Jimmy Butler sur Wall, les Bulls semblent assurer le principal.

Chicago ne parvient pas à conclure

Mais dans l’ultime période, Chicago commence à souffrir de la fatigue. La défense des Wizards se resserre et provoquent les mauvais choix adverses. Quand Augustin n’arrose pas, c’est Joakim qui fait les mauvaises passses. Le doute est visible chez les locaux qui ont pourtant compté 7 points d’avance. Cette baisse de régime profite à Bradley Beal : l’arrière inscrit 12 points pour remettre les deux équipes à égalité. À 91 partout, c’est à lui que revient la balle de match mais bien défendu par Joakim Noah, il échoue et envoie le match en prolongation.

Malgré un boulevard offert par 5 fautes de Wall, Beal et Nene, Chicago est aphone durant 7 minutes. Washington se montre moins conciliant et profite du bagage technique de son intérieur brésilien pour prendre le large en durant cette prolongation.

Une fin de match étouffante !

À 99-93 à 1:00 de la fin du match, les chances semblent minces pour les locataires du United Center et pourtant, grâce à 6 points consécutifs de Gibson et Noah, Chicago a de nouveau son destin en main. À 101-99 en faveur de Washington, Nene commet sa sixième sur Hinrich et l’envoie sur la ligne à 3 secondes de la fin. Malheureusement pour les Bulls, leur meneur manque le premier et enterre tragiquement les derniers espoirs chicagoans.

Contre toute attente, Washington a remporté ses deux matchs sur le parquet de Chicago. Les Wizards jubilent devant ce nouvel exploit. Détenteurs de l’avantage du terrain, ils peuvent envisager sereinement la suite à domicile. À Windy City, c’est un nouveau coup de semonce pour Thibodeau et ses joueurs qui n’ont plus le choix.

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