Miami – San Antonio : le Heat s’impose en champion

Les Spurs ont subi la loi de LeBron James et Chris Bosh. Pour le premier remake des Finales NBA 2013, les Texans sont lourdement tombés en Floride (113-101), après avoir accusé jusqu’à 29 points de retard !

Toujours privé de trois de ses starters (Green, Leonard, Splitter), San Antonio confirme ses mauvaises dispositions face aux gros cette saison (1v-10d contre les six autres meilleures équipes de la NBA). King James s’est mis en évidence en fin de première mi-temps afin de montrer la voie pour terminer avec 18 points, 7 rebonds et 6 passes en seulement 27 minutes. En pleine confiance, Bosh (24 points, 9/10 au tir) et Chalmers (18 points, 6/8) ont terminé le travail. Ce succès plein de confiance vient rappeler la force du champion qui signe là sa troisième victoire de rang après un léger trou d’air.

La plaie du Game 7 des dernières finales était sans doute encore béante dans certains esprits texans au moment de revenir défier le Heat, sept mois plus tard. Une demi-saison n’aura pas suffi à effacer ce duel au sommet, si ce n’est à nourrir un sentiment de revanche, qui n’aura lui non plus pas suffi ce soir.

La « White hot » wave

« Beaucoup trop pauvre en défense », ce sont les 5 mots sortis de la bouche de Gregg Popovich pour résumer le premier quart-temps. Ses protégés avaient débuté la partie pris dans une vague « white hot » et mangeaient un 8-0 d’entrée. Surmotivés et insolents de réussite en attaque (13/16 pour débuter), les joueurs du Heat avaient pris la rencontre par le bon bout et scoraient 34 points en 12 minutes.

À l’image de Chris Bosh qui alternait jeu extérieur et intérieur avec succès (5/6 au tir à la pause), le Heat prenait confiance, et un peu d’avance. Dos au mur à 34-24, les Spurs resserraient les boulons dans la raquette en passant en défense de zone par séquences et refaisaient leur retard. Un air de déjà vu.

Le coup de chaud du King

En attaque, le duo Parker-Duncan fonctionnait à plein régime (5 offrandes du Français sur les 17 points de Duncan en 1ère mi-temps), bien épaulé par Diaw et Mills, adroits à 3 points. Et lorsque San Antonio est revenu à égalité, c’est LeBron James qui a pris les choses en main. En tirant d’abord profit d’une perte de balle de Duncan que le bulldozer floridien concluait en 2+1 de l’autre côté malgré l’intervention musclée (mais insuffisante) de Boris Diaw. Puis en prenant le Français à la régulière près du cercle, avant de lui fausser compagnie pour marquer un 3 points dans un fauteuil.

King James venait d’appuyer sur l’accélérateur et allait emmener tous ses coéquipiers avec lui vers la victoire. Après un dernier caviar pour Ray Allen de loin, LBJ avait conclu une séquence à plein régime qui voyait Miami basculer à +8 à la pause (58-50).

Il continuait de peser sur la défense texane privée du précieux Kawhi Leonard. Toujours habile dans la finition mais tout aussi insaisissable grâce à sa vision du jeu, le King trouvait la faille dans l’intervalle à plusieurs reprises pour Chris Bosh qui ne se privait pas pour coller un dunk rageur à son tour (74-62). Sur la lancée de sa fin de match face aux Lakers, l’ex-intérieur des Raptors rendait à nouveau une merveilleuse copie (9/10 au tir).

Les Spurs replongent

À l’agonie, les Spurs ont cru pouvoir se relever après la 4e faute personnelle de LeBron James garnie d’une technique, en fin de 3e quart. Mais le Heat ne baissait pas de pied et l’écart au score n’a cessé de grandir ensuite. En ultime recours, coach Popovich lançait un cinq small-ball avec 4 « petits » pour entourer Ayres (Joseph-De Colo-Mills-Ginobili). Mais la tentative échouait et le duo Cole-Wade mettait fin aux espoirs de retour de San Antonio après trois petites minutes dans le dernier quart-temps (100-75).

Sans réel intérêt, la fin de match a tout de même permis Nando De Colo de montrer toutes les facettes de son talent, lui qui avait brillé la saison passé en l’absence du trio Parker-Ginobili-Duncan.

Après un long « garbage time », le Heat s’offrait un succès qui faisait forte impression face aux Spurs, meilleur bilan de la NBA à l’extérieur, mais privé de nombreux atouts. Si San Antonio continue d’inquiéter face aux grosses écuries de la Ligue à mi-parcours, Miami a de son côté profité de ce match pour envoyer un message aux prétendants cette saison : la lutte pour le Graal sera plus que jamais acharnée.