Comme lundi, Golden State a dominé les débats à l’AT&T Center. Mais cette fois les jeunes mais si sereins Warriors ne laissent pas les Spurs saper tout le boulot (100-91). Menés de 20 pts en début de troisième quart-temps, les Spurs ne repasseront jamais sous la barre des 6 points d’écart. Klay Thompson (34 pts, 14 rbds) a compensé la maladresse d’un Stephen Curry (7/20) à qui Popovich avait réservé ses faveurs. Les Game 3 et 4 dans la bouillante Oracle Arena s’annoncent somptueux !
La Klay de la réussite
Les voyages forment la jeunesse ? Sur la route, ces Warriors là ont de la bouteille, à l’image de Klay Thompson, propriétaire d’une feuille de stat digne d’un « vétéran conscient d’avoir laissé tomber son équipe le match précédent », pour reprendre l’analyse de Shaquille O’Neal… C’est sur l’adresse insolente de son shooteur revanchard (8/9 à trois points) que Golden State a construit son succès en première mi-temps.
Comme à Denver il y a deux semaines, la jeune escouade de Mark Jackson n’a pas ruminé sa défaite au buzzer de l’avant-veille. Ce Game 2 à Fort Alamo présente un sérieux air de déjà-vu. A la pause, les chiffres sont formels : 62 points inscrits à 56% d’adresse, soit à une unité près le même bilan que dans la deuxième joute face aux Nuggets. Les Guerriers ont la foi des ermites. L’adversité les sublime, elle ne les brise pas.
Sur ces 24 premières minutes exemplaires, Klay Thompson cumule 29 pts, Stephen Curry 16 de moins, Popovich ayant décidé de lui envoyer la double ration de cerbères (0 point dans les 10 dernières minutes de la première période). Sur l’autel de son duo, les Californiens laissent San Antonio à 19 longueurs (43-62).
La paire Parker-Duncan esseulée
Tony Parker et Tim Duncan (30 pts à eux deux à la mi-temps) manquent de soutien et les Texans ont le poignet lourd (38%). Même se rendre dix fois de plus que les bleus de la Baie sur la ligne de réparation ne prive pas les Eperons d’un claque aussi cinglante qu’inattendue. Après quatre minutes dans le troisième quart-temps, l’écart atteindra 20 points. L’AT&T Center n’abdique pas et ses favoris non plus : le come-back de lundi a fait jurisprudence et forcément, l’espoir est tenace dans la cité du Lonely Star State.
Sur un 8-0 instigué par Danny Green et conclu par Manu Ginobili, les Spurs reviennent à -11 avant qu’Andrew Bogut (6 pts, 11 rbds) ne fasse le plein aux lancers et interrompe la série. Mais l’élan n’est pas brisé. Le coup de chaud du quadruple champion se prolonge encore deux minutes, le temps de réaliser un 14-2 récompensant le « Hack a Andrew » décidé par Pop. La missive de Gary Neal remet les locaux à -7. Mark Jackson ne panique pas, ses esthètes non plus. La mémoire courte a l’avantage de débarrasser la psyché de tout démon et Klay Thompson plante au buzzer son second panier du quart temps pour replacer les siens à +11. San Antonio ne s’en remettra jamais.
« On a joué ce soir avec une amnésie totale par rapport au premier match » expliquera Mark Jackson après le match.
Le festival de parpaings en début de dernier quart-temps (5/17 en cinq minutes) permet à Golden State de conserver son pécule. Draymond Green d’abord – quand les Spurs pointaient à -6 – Jarrett Jack ensuite et enfin Curry en épilogue – sur deux gros shoots dont un jump shoot arc en ciel à 89-97 et 2 minutes à jouer – tuent dans l’œuf les velléités de Manu Ginoboli et Gary Neal. Les Warriors tiennent leur premier succès à San Antonio depuis le printemps 1997 !
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