Kobe Bryant sort le triple double pour écarter les Mavs

Incapables de semer le doute dans les (toujours) fragiles certitudes angelenos, les Mavs voient s’éloigner quasi définitivement les playoffs. Sans Nash et World Peace, les Lakers ont pu compter sur Earl Clark en sortie de banc (17 pts, 12 rbds) pour conforter le triple double de Kobe Bryant et le double double de Dwight Howard. Sous les yeux du Shaq et de Phil Jackson, les Lakers s’imposent 101-81.

Quand Chris Kaman termine meilleur marqueur des Mavs, c’est que quelque chose n’a pas tourné rond. Ou tout du moins que la feuille de route a connu une rapide sortie de virage. Avec la paire Jodie Meeks-Steve Blake dans le cinq et une rotation à sept éléments, les Lakers ont très vite fait comprendre à Dallas que la 8e place se jouerait entre eux et le Jazz. Avec 37,5% de réussite dans le premier quart, le champion 2011 s’est offert un leurre en fin de période, sur un tir primé de Jae Crowder : non, le maigre matelas angeleno (24-21) ne relatait pas la vérité du parquet et les Mavs allaient vite laisser des plumes.

 Earl Clark, le facteur X

Tandis que Kobe construisait son triple-double (15 pts, 7 passes, 5 rbds à la mi-temps) sans franchement tirer sur la gomme, Earl Clark entrait en scène. Ses 12 pts et 8 rbds en 16 minutes ont fait très mal aux Mavs, toujours en passe d’adresse. Dirk Nowitzki privé de position et d’impact (5 pts à la pause à 2/5), Kaman fait le boulot mais le collectif texan manque de liant et d’alchimie. Avec +15 (55-40) au terme des deux premiers quart temps, les Lakers infusent la salle d’enthousiasme pour l’hommage rendu au Shaq.

Phil Jackson présent au Staples Center, Kobe – qui ne s’est reposé que 79 secondes au total lors des deux derniers matches – laisse Dwight prendre le relais au scoring, prouvant une fois encore sa capacité à changer de rôle en fonction du cours d’un match. Plus adroit, Dallas se refait la cerise sur un 11-0 imprévisible. Deuxième leurre : Clark, le facteur X du soir, score 5 pts de rang et remet les Lakers dans du coton.

Un Hack-a-Dwight inutile

Le troisième leurre viendra quelques minutes plus tard, lorsque Rick Carlisle ordonne un Hack A Dwight mal senti. Ses « boys » sont à 7 pts et peuvent rêver au hold-up. Mais le meilleur rebondeur NBA punit la stratégie d’un 7/12 et la défense angeleno rend ses joueurs muets : un ultime 16-1 clôt l’affaire. Kobe termine avec 23 pts, 11 rbds et 11 passes et L.A revient à égalité avec Utah (39-36). Les « We Want Phil » du Staples ont peut-être affecté Mike D’Antoni, mais il n’a rien montré. Le coach des Lakers a une fin de saison sous haute tension à préparer, au jour le jour. Avec ou sans Nash ? Pour Mark Cuban, la seule question pour lui mardi soir est de savoir quel effectif attaquera la saison du rachat à l’automne prochain après cette très probable première élimination de la course aux playoffs en 13 ans !

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