Gregg Popovich l’assure, si Tony Parker avait grandi et fait ses classes aux Etats-Unis, il aurait été l’un des trois premiers choix de la draft 2001 à coup sûr (les Spurs l’avaient sélectionné en 28ème position).
Est-ce que cela aurait réellement changé quelque chose à sa carrière ? Peut-être pas sur le plan sportif. Mais sur le plan médiatique certainement.
« Entre le niveau de jeu auquel il évolue année après année et les titres gagnés, il mérite de voir son nom mentionné lorsqu’on parle du meilleur meneur de la ligue », affirme Popovich à Yahoo! Sports. « C’est amusant, ça lui a pris tellement de temps pour en arriver là. Pourtant, citez-moi un meneur qui réalise une meilleure saison que lui ? Aucun nom ne me vient à l’esprit ».
En effet, à l’exception peut-être de Chris Paul, difficile de trouver un autre meneur du niveau de Tony Parker. Ou plutôt, difficile de trouver d’autres joueurs de son niveau actuellement en NBA et c’est pourquoi son nom revient si souvent dans la course au MVP. Même si LeBron James parait vraiment intouchable.
« LeBron est le meilleur joueur de la ligue et de loin. Mais si vous voulez le donner à quelqu’un d’autre, histoire de changer un peu, pourquoi pas moi ? » plaisante Parker. « Charles Barkley l’a eu alors que Michael Jordan était le meilleur joueur. Steve Nash l’a eu deux fois alors que Kobe était le meilleur joueur. Mais pour moi, le plus important c’est de gagner ».
« Je veux gagner encore une fois pour Timmy »
Sans fausse modestie, Tony Parker apprécie donc cette notoriété grandissante mais assure dans le même temps qu’il ne court pas après. Il faut dire qu’après plus de onze années passées à San Antonio, il a appris à composer avec, ou plutôt sans.
« Mieux vaut tard que jamais mais ce n’est pas ce qui me pousse. Mon objectif est de gagner des titres ».
Déjà triple champion NBA, il n’est donc pas rassasié et veut ce quatrième trophée. Pas uniquement pour lui.
« Je veux gagner encore une fois pour Timmy. Je pense que tout le monde dans l’équipe peut comprendre ça ».