C’est Keyon Dooling qui a lancé le débat. Bien que jeune retraité, l’ex-Celtic, très proche de Rondo, a profité d’un entretien avec ESPN pour vanter les qualités de leader, méconnues selon lui, de son ancien meneur.
« Il est le leader le plus sous-estimé de toute la ligue. Est-ce que vous avez une idée du nombre de moments qu’on a passés dans la maison des Rondo l’an dernier ? On y était tout le temps et ça aide à développer la cohésion d’une équipe. Honnêtement, nos vétérans ne l’ont pas beaucoup aidé à tenir ce rôle. Mais il est temps que les gens sachent à quel point il compte. »
Dooling n’est d’ailleurs pas seul, tous ses coéquipiers s’accordent, Rondo est le plus bienveillant de toute la bande. Quand un joueur se blesse, comme Chris Wilcox (opéré du cœur l’an dernier), il lui envoie des messages durant les playoffs pour lui dire que toute l’équipe pense à lui. Quand Avery Bradley est envoyé en D-League en 2011, c’est encore Rondo qui se rend chez lui pour lui remonter le moral.
Bref, bien que discret, Rondo ne se contente pas simplement d’offrir des paniers faciles à ses coéquipiers. Mais pour Paul Pierce, le meilleur passeur de la ligue était tout simplement trop jeune pour tenir ce rôle à plein temps.
« Il y a deux ans, ils [les dirigeants] voulaient déjà qu’il le soit. Mais il était encore en apprentissage. Ils disaient que c’était son équipe mais il n’était pas encore capable d’avoir cette présence constante. Ils lui ont confié un rôle pour lequel il n’était pas encore prêt. »
Qu’en est-il aujourd’hui ?
« Il a fait tellement d’énormes progrès l’an dernier qu’il ne pouvait que devenir le leader. KG et moi ne sommes plus là pour très longtemps donc c’est à lui de faire entendre sa voix, notamment avec le départ Ray Allen. »
Un rôle que Rondo se dit prêt à assumer entièrement mais pas forcément face aux médias.
« Je m’en moque. Je n’ai pas besoin que l’attention se porte sur moi. Je ne ressens pas le besoin de dire ‘Hey, c’est moi le leader ici’. Je préfère faire mes trucs dans l’ombre. »
Tant que ça fonctionne sur le terrain, qui s’en plaindra ?