Pau Gasol peut enfin jouer l’esprit libéré

Redescendu sous la barre des 18 pts de moyenne pour la première fois depuis 2005, avec son deuxième plus mauvais pourcentage en carrière (50,1%), Pau Gasol est un Laker miraculé. Sans le veto de David Stern dans le trade annulé de CP3, le Catalan serait à Houston à se morfondre dans une franchise incapable de jouer le titre. Quand pendant deux mois la saison passée le front-office cherche à renforcer une équipe trop limitée, les rumeurs l’envoient un peu partout. C’est Fish qui finalement prend la porte. Enfin, lorsque Jim Buss donne son aval pour faire venir Dwight Howard, c’est Bynum qui trinque, lui est épargné. Une fois de plus. Le destin de Pau s’écrit en pourpre et or, c’est désormais une certitude.

« Ne plus être dans le cyclone des rumeurs, ça change tout », savoure le double champion NBA, heureux de sa finale olympique et de la saison qui s’annonce.

« J’en profite, je savoure », assène-t-il au Los Angeles Times quelques minutes avant le premier match de pré saison, dimanche dernier.

Meilleur joueur espagnol en finale des JO face à Kobe et ses potes (24 pts, 8 rbds, 7 assists), Gasol a pansé les plaies d’un exercice post lock-out « au cours duquel il s’est inévitablement retrouvé en plein coeur des remous provoqués par ce qui a remué la franchise dès le début du training camp », regrette Mitch Kupchak.

« ‘Toutes les incertitudes sur mon avenir sont oubliées et il y a en plus le renfort de grands joueurs », se réjouit le double médaillé d’argent et champion d’Europe.

Plus écarté du cercle, troisième option offensive de l’équipe, le triple All Star avait perdu son statut d’étoile et une certaine joie de jouer. Le revoilà gonflé à bloc, avec son éternel sourire de star hollywoodienne polie en pleine séance de dédicace.

« Ne plus être All Star n’était pas inattendu, l’équipe ne marchait pas assez bien. J’aime en être car je veux qu’on me considère comme un des meilleurs joueurs de la ligue », confie aujourd’hui l’ailier-fort des Lakers, que Phil Jacskson a présenté comme la clef du titre pour les Angelenos.