Kawhi Leonard : « chanceux d’être tombé chez les Spurs »

On est à l’avant-match de ce qui s’avèrera être la fin de saison pour San Antonio, et dans les vestiaires visiteurs, l’ambiance est de plomb. Dans ce marasme, difficile d’évoquer le passé et de mettre les choses en perspective. Même quand ces dernières étaient très positives.

C’est pourtant ce que l’on a essayé de faire en tendant notre micro à Kawhi Leonard, le rookie des Spurs, qui a réussi une saison de très bon aloi avec 8 points et 5 rebonds de moyenne en 24 minutes de jeu sur l’exercice 2011-2012.

Discret sur et en dehors du terrain, il est pourtant l’arme secrète des Spurs en étant capable d’artiller derrière l’arc et d’attaquer le cercle avec vélocité. Mais il est aussi un super défenseur, et dans cette finale de l’Ouest, il a été confronté à un énorme test : garder Kevin Durant. Confessions du garde du corps de KD donc…

Comment prépare-t-on un match 6 ? Quelles ont été les consignes de Popovich pour ce match à la mort ?

On doit entrer dans le match dès le début, et jouer pendant 48 minutes. Il faut que l’on soit agressif mais aussi que l’on soit intelligent pour limiter nos balles perdues.

D’un point de vue individuel, tu as réussi à faire de gros matchs dans cette série, est-ce que tu t’attendais à avoir un rôle majeur dans cette équipe ?

Non, pas vraiment. Je voulais m’intégrer. En tant que rookie, je voulais travailler dur. Et au fur et à mesure de la saison, je me suis amélioré et le coach l’a remarqué et m’a mis dans le cinq majeur.

Tu as été nommé récemment dans la All Rookie Team, ça signifie quoi pour toi ?

C’est une super sensation. Ça veut dire que le travail paye. J’ai été chanceux de tomber à San Antonio avec des coachs et des coéquipiers qui te rendent meilleurs, te conseillent et veulent ta réussite. Ça m’a donné la confiance nécessaire pour bien jouer.

Comment s’est passée ta transition entre le niveau universitaire et la NBA, et plus encore, le système Popovich ?

Ça a été difficile, c’est un niveau complètement différent avec des joueurs beaucoup plus talentueux. C’est vraiment un autre jeu quand tu arrives en NBA, donc ça a été assez dur. Mais je m’en suis sorti.

Tu as un jeu un peu old school, à savoir avec peu de balles perdues et un pourcentage élevé de réussite aux tirs, un peu comme James Harden pour OKC, tu valides la comparaison ?

Non, pas vraiment. Je pense que lui et moi avons un jeu un peu différent. C’est un bon joueur, mais on a des rôles différents dans nos équipes respectives à l’heure actuelle. Il joue davantage de un contre un alors que j’essaye de me concentrer sur les positions de tirs que je vais avoir pour les convertir.