Si la défaite est dure à avaler pour les joueurs de l’équipe de France, elle l’est aussi pour Vincent Collet qui pensait vraiment que son équipe pouvait cette fois battre les Espagnols. Elle n’était d’ailleurs pas très loin de le faire mais elle a manqué de jus et d’adresse dans les dernières minutes.
Vincent Collet
Ce match, pour certains d’entre nous, était le match de notre carrière. C’est aussi simple que ça. Car nous ne sommes pas sûrs de revenir en quart de finale des Jeux olympiques. L’objectif n’était pas de se rapprocher. C’était l’année où il fallait que ça bascule. C’était déjà possible cette année. Il ne nous manque vraiment rien du tout. Un petit peu d’adresse extérieure de la part de nos ailiers et peut-être que ça suffisait.
Quand tu as l’impression de ne pas avoir fait le match qu’il fallait et que tu perds, il faut l’accepter, c’est le sport. Mais là il y a plus que ça. On a fait un match, à mon avis, de très haut niveau. On était là où on voulait être dans l’intensité. C’est la première fois depuis quelques années qu’on met l’Espagne en difficulté. Avec, malgré tout, un manque de taille et tous les désavantages qu’on peut avoir à la base, on a su compenser par ce qu’on avait mis en place, par l’énergie des joueurs, par leur détermination.
Ce qui me fait rager, c’est que ce sont des petites choses qui nous empêchent de concrétiser cet effort immense que les joueurs ont réalisé ce soir. C’est d’autant plus dommageable que certains de nos joueurs n’auront peut-être plus l’occasion de revenir à ce niveau-là. C’était presque le match d’une carrière. Et donc ça, ça fait encore plus mal.
On l’avait bien préparé tous ensemble, on l’a aussi bien joué et c’est un peu de réussite et un peu de discipline, des petites choses. De la précipitation en première mi-temps quand on a 8 points d’avance et de la même façon en fin de troisième quart-temps quand on reprend 4 points. On joue beaucoup sur le tir à ce moment-là alors que eux sont très patients. On fait des fautes un peu bêtes. On voit que l’écart se fait sur la ligne des lancers-francs. Eux en shootent beaucoup, nous très peu.
On était prêt pour ce qu’on avait à faire. Après il faut le faire dans la durée. On a produit l’effort défensif jusqu’au bout. Je me souviens encore à la 38e minute, on ne voulait pas lâcher. On a fait des stops défensifs, des rebonds incroyables de Ronny qui nous ont maintenus en vie. Mais à ce moment-là on n’avait plus de lucidité défensive et pas de réussite.