Vince Carter survole les Hawks dans le money time

Après leur sweep contre Charlotte, et leur victoire probante lors du Game 1 contre Atlanta, Orlando se présentait en position de force jeudi soir pour remporter une sixième victoire de rang dans ces playoffs.

Pour les Hawks, il s’agissait surtout de montrer un tout autre visage après la fessée reçue dans le Game 1.

1er quart-temps

Le premier quart temps est une démonstration de puissance. De l’équipe d’Orlando d’abord, avec un Rashard Lewis notamment qui se réveille et inscrit 10 points dans la période alors qu’il s’était montré discret lors du premier match de la série (9 points à 4/11). Mais surtout de la part de Dwight Howard. On l’avait vu omniprésent, et omnipotent, dans la raquette défensivement il y a deux jours, mais ce soir, c’est en attaque que Howard apporte sa magie. Un premier quart temps avec 18 points à 6/6 aux shoots ! Les intérieurs d’Atlanta sont désabusés : Horford souffle sur le banc, Collins prend trois fautes en une minute, et c’est l’inconnu Morris (aussi trois fautes) qui subit aussi la tornade Howard. + 5 pour Orlando à la fin de la période : 32-27.

2ème quart-temps

Mais l’énergie sans commune mesure de Howard va à nouveau lui jouer de mauvais tours. Il sort après une faute offensive ; et Van Gundy lance Gortat avec sa ribambelle de joueurs du banc. Les Hawks en profitent immédiatement et repassent devant au score à la faveur d’un regain de Johnson (15 points en première mi-temps ; 19 sur le match) et de Crawford, les deux gâchettes qui avaient désertés le combat du match 1. À 38-34, Howard effectue son retour sur les planches, mais son équipe qui présente un piteux 1/7 aux shoots dans la période ne retrouve pas son rythme et la gabegie offensive se poursuit (5/16 en tout dans le second quart). Le pivot d’Orlando prend même une deuxième faute offensive de suite et va se rasseoir sans plus de préambule. Et Atlanta, par l’intermédiaire d’un Horford des grands soirs (14 points dans le quart temps et 24 plus 10 rebonds en tout), continue son cavalier seul au score. Au retour aux vestiaires, les joueurs du Magic n’en menent pas large avec un déficit de 8 points (57-49).

3ème quart-temps

Il manquait une traction arrière performante pour que le Magic puisse espérer meilleur sort. Et d’entrée de jeu, Orlando remet les Hawks à leur place. Un 9-0 pour les uns. 3 balles perdues et un 0-2 en cinq possessions offensives pour les autres. Mais le match reste intéressant. Et Jameer Nelson répond présent une nouvelle fois. Il livre avec Crawford un mano a mano de haute volée. Les deux meneurs se rendent coup pour coup jusqu’à l’acmé du quart temps, quand le Hawk marque from downtown (23 points) ; mais laisse suffisamment de temps pour un shoot au buzzer, en déséquilibre, à 10m de Nelson avec la planche. Orlando tient l’avantage d’un point 84-83. Et l’ancien de St Jo’ compte 13 points sur la période.

4ème quart-temps

Arrivés au quatrième quart-temps en embuscade, les Hawks vont cependant s’écrouler pendant le crunch time. Ce qui faisait qu’Atlanta restait encore dans le match (les rebonds, la réussite aux lancers-francs, et Jamal Crawford) disparaît peu à peu à mesure que le Magic monte en intensité défensive. Vince Carter est le symbole de ce coup de chaleur, lui qui luttait avec 4 petits points en première mi-temps, mais qui arrondit sa ligne de stats avec 20 points en seconde. Il attaque le cercle avec beaucoup de détermination et se rappele même sur deux dunks de suite à nos bons vieux souvenirs de Vinsanity. En face, Josh Smith est lui l’incarnation de ce coup de mou avec ses 5 balles perdues et même une étrange apathie sur certaines séquences (18 points et 9 rebonds mais 6/15 aux shoots).

Au final, 114-98 pour Orlando, très bon en début et fin de match. Le Magic mène 2-0 dans cette série, et reste invaincu dans ces playoffs.

L’après-match

Après la rencontre, Coach Woodson regrettait amèrement que son équipe avait été inexistante dans le dernier quart temps. Le Magic était lui en très bonne forme : un big four au-dessus des vingt unités : Howard (29 points et 17 rebonds dont un exceptionnel 13/18 aux lancers), Vince Carter à 24 points, Lewis et Nelson à 20 points. Plus un Piétrus qui satisfait encore et toujours dans son rôle de chien de garde en défense, et de pétard ambulant en attaque (avec un cross conclu d’un dunk de toute beauté en première mi-temps) ; et 13 points en tout.

Van Gundy prévenait quant à lui qu’il faudra pour son équipe trouver un peu plus tôt dans le match cette « mentalité défensive » qu’ils ont su s’approprier dans ce quatrième quart temps fatal pour Atlanta. Avec 6 victoires et 0 défaites, Orlando arrive lancé. Et pour son retour chez lui, Dwight Howard est lui aussi en pleine confiance.