Superman 2 plus fort que Detroit

Pour Orlando, Detroit est l’éternel ennemi. La franchise du Michigan, bien qu’étant actuellement enferrée dans le ventre mou de la conférence Est, pose toujours problème au Magic. L’exemple parfait : Richard Hamilton.

Absent pendant plusieurs semaines, il arrive pourtant à l’Amway Arena avec une moyenne de 52% de réussite à 3 points en carrière ( !) contre Orlando. Et ce soir ne faisait pas exception : 24 points à la mi-temps, il terminera avec le total de 36 (12/18 aux shoots et 9/9 aux lancers francs). Une nouvelle fois, les vieux grognards de Detroit remontaient leurs manches et mettaient les mains dans le cambouis. Big Ben Wallace faisait le boulot sans rechigner et le revenant Tayshaun Prince (13 points et 8 rebonds) revenait doucement en rythme. Mais plus que les autres, Rip déchirait littéralement la défense trop lâche du Magic.

Pourtant, Orlando avait débuté en trombe dans ce match. Le premier quart-temps était même une démonstration d’adresse pour les locaux. Un avantage était même déjà bien établi à l’entrée du second quart mais l’écart fondait sûrement après que la réussite formidable (62% dans le 1er quart) a endormi les joueurs de Van Gundy, déjà prompts à s’assoupir.

Mais ce match était décidément celui des séries. Dans le troisième quart, Dwight Howard reprenait contrôle du jeu (33 points, 17 rebonds et 7 contres à l’issue du match !). Bien servi par Nelson mais surtout pas mieux servi que par lui-même au rebond offensif et aux contres, Superman (n°2 – cf : jurisprudence Shaq du code de la NBA) portait les siens vers un avantage de 12 points. L’adresse revenant comme par magie, Lewis (13 points) et Carter (20 points) artillaient à nouveau avec succès. Mais profitant d’un énième relâchement d’Orlando, Detroit revenait à portée de fusil (-6 : 83-77) en une petite minute, l’ultime de la période.

Dans le crunch time Orlando parvenait à arriver avec un coussin de sécurité (85-96) alors que Ben Gordon terminait sa soirée déjà mal embarquée (6 points à 3/8 et surtout une coupure sur la pommette droite après un contre de Howard et un duel rugueux avec JJ Redick –JJ Redick, vous ne rêvez pas !) par une éjection après une deuxième faute technique. Detroit semblait d’autant plus parti vers le naufrage que Carter sortait des eaux pour scorer 6 points d’affilée, avant que Nelson ne crucifie les Pistons à 4 minutes de la fin par un trois-points avec la planche. 107-89 puis 116-91 au final symbolisaient ce break fatal à l’escouade dirigée par Kuester.

Orlando s’imposait sans trop de problèmes grâce à l’effort énorme de Howard en troisième période. Carter a été lui bien présent dans le dernier quart pour confirmer la mainmise des floridiens sur ce match qui, sans Hamilton, aurait certainement tourné à la démonstration. A propos de ce dernier, il ne serait pas étonnant que cette bonne fiche statistique ne soit pas la note finale du scoreur au masque.