NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
GSW
HOU3:00
Pariez en ligne avec Unibet
  • GOL1.45HOU2.78Pariez
  • DEN1.93LA 1.85Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

A la rencontre de Désiré Ibaka, le père de Serge

Il y a un an, en feuilletant La Nouvelle République, on découvrait que le père de Serge Ibaka, Désiré (à gauche de Serge), vivait et jouait au basket près de Tours.

Le 14 avril dernier, après un coup de fil chez nos confrères, le contact est noué. C’est après un match gagné par ses minimes du club du Celtic La Riche, que nous lui fixons un rendez-vous.

A l’arrivée, une discussion de près de deux heures avec un acteur du basket dans sa région, mais aussi dans son pays, la République du Congo.

Tours, ville d’accueil

Si Desiré Ibaka a choisi Tours, c’est tout simplement parce que ses sœurs y habitaient. Son but : travailler dans le basket, et former des jeunes joueurs, de la même façon qu’il a formé ses fils. Serge est maintenant en NBA, Igor à Barcelone ou Christian, 16 ans et déjà 2m09. En 2009, il intègre le club de la Riche, et devient le coach de plusieurs équipes, tout en continuant de jouer.

Un défenseur comme son fils

Bien que plus petit que son fils, Désiré est un intérieur défenseur. Mais c’est avant tout une question de formation, principalement concentrée sur le physique.

« Cela fait 43 ans que je suis dans le basket, et on ne m’a jamais appris à dribbler. En attaque, il faut prendre le ballon, se retourner et marquer. En défense, prendre le rebond et faire les passes. En Afrique, dès petit, on apprend le contact. Le basket est un sport de contact. Notre basket est un basket de rue, on joue sur le goudron, nous n’avons pas les structures qui existent en France. »

Une philosophie de jeu basée donc sur le physique et qu’il transmet aux jeunes dans son club de La Riche.

Internationaux de père (et mère) en fils

Mais avant de partager son savoir en France, Désiré a formé ses fils et bien sûr Serge. Un Serge qui a joué au basket dès l’âge de 6 ans, et qui mesurait déjà 1m92 à 14 ans. Tu seras intérieur, mon fils !

Il faut dire que la famille baigne dans le basket : sa mère était d’ailleurs internationale avec les Léopards du Zaïre. Quant à papa, il a un super palmarès : 19 fois champion du Congo (ancien Zaïre) et trois finales de coupe d’Afrique des nations. En tout, c’est 18 années en équipe nationale pour un garçon qui a préféré le basket au foot tout simplement « parce qu’il y avait un terrain de basket à côté de chez lui… »

Le fan numéro 1 du Thunder

Malgré la distance, Ibaka père reste très proche de son fils, et il ne manque jamais une occasion de regarder les matches du Thunder.

« Je regarde tous les matches. Dès le matin, à 6 heures, je regarde en différé. Et quand cela ne va pas après les matches, je l’appelle et je lui dit ce qu’il doit changer ou faire. »

Et Désiré de nous raconter l’une de leurs dernières discussions :

« Parfois, il me dit : ‘oui, papa, je voudrais prendre plus de tirs, mais Westbrook est trop personnel !’ Regardez le dernier match contre les Lakers, il a raté un paquet de tirs ! »

Kevin Garnett en modèle

Selon son père, Serge veut progresser pour que le nom d’Ibaka reste dans l’histoire. Son modèle ? Kevin Garnett.

« Le premier match qu’il a joué contre Kevin Garnett, il aurait pu mieux faire. Mais il avait peur face à son idole. Après avoir réussi à le contrer, il a compris qu’il pouvait bien jouer. »

Bien jouer, c’est bien et Désiré est fier que son fils soit devenu le meilleur contreur de la NBA. Mais il pense aussi qu’il peut encore s’améliorer.

« Il monte en flèche, mais il peut mieux faire. Avant il avait de peur de tirer, maintenant il le fait. Mais il peut devenir encore plus fort. Quand il était plus jeune, c’était le meilleur joueur d’Afrique. »

Un formateur dans l’âme

Mais avant de suivre les exploits de son fiston, Désiré reste d’abord un formateur, et il veut former le maximum de jeunes joueurs de basket. Pour cela, il veut obtenir des diplômes de basket et monter des écoles de basket. Il a même fait du porte à porte dans la ville de La Riche pour faire venir des enfants vers le basket.

« En Afrique, on joue tous les jours. Du 1er janvier au 31 décembre. En France, il y a l’école, donc il n’y a qu’une heure et demi d’entraînement de temps en temps. Avec une école de basket, on peut jouer presque tous les jours et progresser plus vite. Surtout pendant les vacances. Car dans les écoles, on ne fait pas la promotion du basket. »

Lorsqu’il a du temps libre, il n’hésite pas à aller voir des matches départementaux ou régionaux, ou il se rend au Mans pour voir de la Pro A.

Enfin, Désiré est un homme passionné avec un vrai projet pour lui et pour les enfants qui veulent apprendre à jouer au basket.

« Ce sport, c’est ma passion. c’est ma vie. J’aimerais passer tout mon temps à être avec des enfants pour jouer au basket avec eux. Et j’ai confiance, je sais que ça va marcher. »

Photo : Sylvain Taillandier, La Nouvelle République

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *