Gros plan : le bilan des Français en 2009/10

Samedi soir débutent les playoffs et parmi les 16 équipes qualifiées, nous retrouverons 9 Français dans les différents effectifs. En fait, seuls Ronny Turiaf (éliminé) et Alexis Ajinca (blessé au pouce) ne seront pas conviés à la grande fête de la postseason. C’est remarquable, et d’une certaine façon, cela prouve la bonne santé de notre basket français.

Avec 11 représentants dans la grande ligue, les fortunes sont diverses et variées, Basket USA dresse donc le bilan de chacun de nos Frenchies en attribuant ses mentions.

La confirmation

Joakim Noah (10.7 pts, 11 rbds, 2.1 pds, 1.6 ct en 30 min/65 matchs)

Il se devait de confirmer ses playoffs 2009 contre Boston, c’est fait et avec brio.
Noah s’est imposé comme le baromètre des Bulls : quand il est là ils gagnent ; sinon ils perdent.
Longtemps parmi les meilleurs rebondeurs de la ligue, sa blessure à la voute plantaire a failli faire tomber Chicago mais son retour a permis aux Bulls de remonter la pente et d’accrocher leur ticket.
De plus il a fait des progrès en attaque, aucun doute Noah est le Français de la saison.

La révélation

Rodrigue Beaubois (7.1 pts, 1.4 rbd, 1.3 pd, 51% aux shoots, 40 % à 3-pts en 12 min/56 matchs)

C’est la révélation de la saison. Beaubois nous a surpris par ses qualités de jeu mais mentales aussi. Il est capable de claquer 20 pts en 20 minutes même s’il a ciré le banc le match d’avant.
Scoreur de folie, auteur de 40 pts contre Golden State et de nombreux alley-oop avec Jason Kidd, Beaubois a traversé sa saison rookie sans états d’âme et profité à merveille des chances qu’on lui offrait. Il doit et peut confirmer la saison prochaine.

La déception

Tony Parker (16 pts, 2.4 rbds, 5.4 pds en 31 min/56 matchs)

Cela devait être une grande saison pour Tony avec l’arrivée de Jefferson pour amener de la vitesse dans le jeu des Spurs et la confirmation de la meilleure saison de sa carrière. Mais la saison de Parker fut plombée par les blessures et par la difficulté d’être plus gestionnaire dans le jeu des champions 2007.
Avec 56 matchs joués (son plus faible total en carrière), Tony devra faire une meilleure saison pour convaincre tout le monde car son contrat prend fin en 2011.

Les forces tranquilles

Boris Diaw (11.3pts, 5.3 rbds, 4 pds en 35 min / 82 matchs)

Sans faire de bruit, Boris a réussi une saison solide, très complète et il est un des artisans de l’historique saison des Bobcats.
Même si ses stats ont chuté à cause de l’arrivé de Stephen Jackson en début de saison, Boris est resté indispensable au jeu de Charlotte avec son grand QI basket et son incroyable capacité d’adaptation.

Mickaël Pietrus (8.7 pts, 2.9 rbds en 22 min/ 75 matchs)

Au final, Mike a réussi une saison pleine alors qu’on lui a collé Vince Carter et Matt Barnes dans les pattes. Il reste irrégulier mais c’est un joker précieux pour le Magic.
Capable de grosses perf’ comme contre Dallas (6/6 à 3-pts), comme de vrais trous d’air (plusieurs matchs à 0 pts), il pourrait devenir l’un des meilleurs sixièmes hommes de la ligue dans une équipe avec un banc moins riche que celui d’Orlando. En playoffs, sa défense devrait lui permettre, comme l’an passé, de se mettre en valeur.

La promesse

Nicolas Batum (10.1 pts, 3.8 rbds, 51 % aux shoots, 40 % à 3 pts en 25 min / 37 matchs)

Nicolas n’a joué que 37 matchs, mais certains ont marqué les esprits comme son carton contre Minnesota (31 pts, 7 rebs, 7 pad).
Malgré quelques remontrances de son staff pour son manque (relatif) d’impact en défense, Nico a réussi une belle fin de saison et tout les espoirs sont permis pour la saison prochaine.

L’espoir

Johan Petro (3.4 pts, 3.6 rbds en 12 min / 36 matchs)

Petro aurait dû vivre une nouvelle saison sur le banc et donc un nouvelle « année à oublier ». Mais la blessure de Kenyon Martin lui a permis de se montrer, et ses performances sont plus qu’encourageantes. Free agent, il a clairement sa place en NBA. En mars, Petro a réussi à prendre 5 rebonds par match pour aller avec 4.2 pts. Le tout en 14 matchs dont 12 titularisations pour 15 minutes de jeu.
A confirmer donc pour Johan, s’il en a l’occasion la saison prochaine.

L’énigme

Ian Mahinmi (3.9 pts, 2 rbds en 6 minutes / 26 matchs)

La même logique que Petro : des statistiques peu ronflantes mais des matches encourageants, comme contre New Jersey (15 pts / 9 rebs) ou Minnesota (14 pts / 7 rebs).
Le fait que les Spurs soit une grosse cylindrée ne l’aide pas, un changement d’équipe lui permettrait sûrement de mieux s’exprimer. Free agent, il devra batailler pour trouver un club.

La galère

Ronny Turiaf (4.9 pts, 4.6 rbds, 1.3 ctr en 21 min / 42 matchs)

Ronny a été blessé la moitié de la saison, le système Nelson ne lui convient pas et en plus un certain Stephen Curry est arrivé et il prend beaucoup de shoots.
Moins dominant aux contres, Ronny n’a pas pesé sur le jeu des Warriors et un transfert serait plus que souhaitable pour son épanouissement personnel.

Yakhouba Diawara (0.8 pts, 0.7 rbd, 0.5 pd en 7 min / 6 matchs)

Que retenir de l’année du Yak’, pas grand-chose au final. Son avenir n’est plus en NBA, 44 minutes de jeu seulement, et la quasi-totalité des matchs en civil sur le banc. C’est dommage car son profil de shooteur-défenseur est intéressant.

Alexis Ajinca (1.7 pts, 0.7 rbd en 5 minutes / 6 matchs)

Quelques bouts de match en novembre puis la ligue de développement où il s’est offert quelques cartons. Ajinca n’est pas encore prêt pour la NBA, mais il aura sa chance en début de saison prochaine. A lui d’en profiter.