Saison 09/10 : Le Top 5 des rookies poste par poste (les ailiers forts)

Dans la série « top 5 des meilleurs rookies », nous nous attaquons aujourd’hui aux ailiers forts (power forward).

Plus on avance dans cette cuvée 2009-2010, et plus les top 5 semblent moins bien lotis. Malgré tout, certains joueurs présents dans ce top 5 se sont révélés bien plus efficaces que ce que l’on aurait pu penser, et au moins deux d’entre eux pourraient avoir un avenir brillant dans cette ligue.

Etrangement, les joueurs draftés les plus hauts ont été les plus décevants dans ce classement. Bien sûr, les blessures, les transferts, et autres aléas peuvent perturber les saisons de certains rookies, et même si il n’y a pas eu autant de talents chez les ailiers forts que chez les meneurs cette année, certains joueurs présents dans ce classement ne sont pas présents par dépit.

Voici notre Top 5. Comme toujours, nous attendons les vôtres.

1-Taj Gibson (Chicago Bulls) 26ème choix
Stats : 26.9min, 9.0pts, 7.5reb, 0.9pd, 0.6int, 1.3ctr, 1.4bp, 49.4% Tirs, 64.6% LF

Grâce à la sélection de Taj Gibson en 26ème position de la draft 2009, les Bulls font partie des grands gagnants de cette dernière draft. C’est d’ailleurs pour cette raison que les Bulls ont décidé d’envoyer Tyrus Thomas du côté de Charlotte en février dernier.
Rapidement intégré dans le 5 majeur, Gibson joue à un niveau auquel personne ne l’attendait. En avril dernier, lorsque Chicago bataillait pour obtenir son ticket pour les playoffs, il a été capable d’élever son niveau de jeu, et lors des ces rencontres décisives, il a tourné en moyenne à plus de 9 points, 9 rebonds et près de 2 contres par match.
Très bon défenseur, l’ancien de USC a même développé un petit shoot mi-distance sympathique tout au long de la saison. En plus de cela, Gibson est un coéquipier exemplaire, un joueur d’équipe, et l’avantage pour les Bulls, c’est que même s’ils recrutaient un bon ailier fort pour la saison prochaine, Gibson serait tout aussi capable de sortir du banc chaque soir avec la même intensité.

2-Jonas Jerebko (Detroit Pistons) 39ème choix
Stats : 27.9min, 9.3pts, 6.0reb, 0.7pd, 1.0int, 0.4ctr, 1.0bp, 48.1% Tirs, 31.3% 3pts, 71.0% LF

Jerebko est l’une des rares satisfactions que l’on retiendra de la saison des Pistons. En février, avec une moyenne de 10.2 points, 6.0 rebonds et 1 interception par match, ainsi qu’un pourcentage de réussite de 56.4% aux shoots, et 41.7% à 3 points, il a même était élu rookie du mois, ce qui n’était plus arrivé à Detroit depuis la saison 2001-2002 avec Zeljko Rebraca.
Premier suédois de l’histoire à fouler les parquets de la NBA (Miles Simon était né en Suède mais il avait un passeport US), Jerebko était a deux doigts de se présenter à la draft 2008, avant de choisir de rester un an de plus dans le championnat Italien afin de progresser. Un choix qu’il ne regrettera pas, puisque pour sa première saison, il a bénéficié de pas mal de temps jeu, « grâce » notamment aux nombreuses blessures subies par les Pistons.
Très combatif sur le terrain, Jerebko possède un shoot à 3-points plutôt efficace pour un joueur de sa taille (2.08m), et pour peu qu’il continue encore à s’améliorer au niveau offensif, il pourrait certainement se faire une place de choix dans l’effectif des Pistons, d’autant plus que son impact en défense est loin d’être négligeable.

3- Jordan Hill (Houston Rockets) 8ème choix
Stats : 13.3min, 5.2pts, 3.7reb, 0.4pd, 0.3int, 0.4ctr, 0.6bp, 49.3% Tirs, 67.6% LF

Choisi par les Knicks en 8ème position, on a bien cru pendant la première moitié de la saison que Hill allait faire partie des plus gros bides de la draft. Finalement, il a quitté la Grosse Pomme en février dernier, lors du trade de McGrady, et c’est finalement la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
Hill n’a pas baissé les bras, et dès son arrivée à Houston, il a prouvé qu’il pouvait parfaitement se faire une place en NBA. Ses stats ne sont d’ailleurs pas comparables. Alors qu’il ne jouait que très peu à NY, Hill a vu son temps de jeu passer de 10 à 16 minutes en rejoignant le Texas. Pas une énorme différence, mais assez suffisante pour le voir passer de 4 à 6.4 points, et de 2.5 à 5 rebonds par match. Pas mal pour 16 petites minutes.
Peut-être que Hill n’aurait peut-être pas dû être drafté si haut. Toutefois, il a les qualités athlétiques nécessaires pour s’imposer au rebond et sous les paniers. Si Houston le conserve, ce sera à lui de prouver qu’il peut s’imposer, et que le vrai Jordan Hill ressemble plus à celui de Houston qu’à celui de New York.

4-Tyler Hansbrough (Indiana Pacers) 13ème choix
Stats : 17.6min, 8.5pts, 4.8reb, 1.0pd, 0.6int, 0.3ctr, 0.7bp, 36.0% Tirs, 74.3% LF

Larry Bird dit de Hansbrourgh qu’il a l’impression de « se retrouver en lui ». Nous ne sommes pas encore convaincus qu’il soit un Larry Bird des temps modernes mais une chose est sûre, il a du potentiel. Toutefois, il doit encore beaucoup progresser, notamment dans ses choix en attaque. 36% de réussite aux shoots, ça ne nous rappelle pas vraiment l’ancienne gloire des Celtics.
Evidemment, Hansbrough a subi une blessure qui l’a empêché de participer aux deux tiers de la saison, mais même si on l’a vu réaliser de belles choses en début de saison, Hansbrough a aussi vu son temps de jeu se réduire considérablement avant sa blessure. En janvier, même s’il n’a joué que 5 matchs, il ne tournait qu’à 3.8 points, 2.8 rebonds par march, et surtout, il affichait un horrible 29.4% aux shoots et 41.7% aux lancers-francs.
Encore une fois, Hansbrough a un énorme potentiel, mais à 24 ans, il va vraiment devoir travailler s’il ne veut pas faire mentir son boss.

5-Dante Cunningham (Portland Trail Blazers) 33ème choix
Stats : 11.2min, 3.9pts, 2.5reb, 0.2pd, 0.4int, 0.4ctr, 0.2bp, 49.5% Tirs, 64.6% LF

Malgré son faible temps de jeu, Cunningham est devenu, en peu de temps, l’un des chouchous du public de Portland. C’est sûr, ce n’est pas demain qu’il mettra LaMarcus Aldridge sur la touche. Cependant, il joue avec beaucoup d’énergie, et chaque fois qu’il rentre sur le terrain, il essaie d’apporter sa contribution.
Cunningham n’a seulement démarré que 2 de ses 63 matchs cette saison, et nous l’avons donc peu vu évoluer. Malgré 9.5 points et 8 rebonds en 24 minutes de moyenne sur ces deux matchs, on doute que Cunningham ait les capacités de devenir un intérieur dominant de la ligue. Cela dit, son énergie et son esprit d’équipe colle plutôt bien à l’équipe de Portland, et s’il continue à se donner à fond à chaque minute qu’il passe sur le terrain, il pourrait être un bon apport en sortie de banc pour les Blazers.