Les Clippers ont réussi là où les Lakers ont échoué en début de semaine, à l’époque où s’imposer au Wells Fargo Center n’était pas une mince affaire.
Après Tony Parker, l’assassin du soir s’appelle Chris Paul, auteur de 20 points (10/20), 4 passes décisives, et du tir de la gagne, à trois secondes du terme, sur la tête d’Iguodala, pourtant impeccable sur l’action. Les Clippers tiennent leur match référence en défense.
Dans le duel des leaders de division Atlantique et Pacifique sur le parquet de Philadelphie, les coéquipiers de Blake Griffin n’ont concédé que 77 points, une grande première cette saison (78-77).
Le Show Mo
Face aux Spurs il y a deux jours, les Sixers ont bouffé du Pick&Roll comme jamais. Les hommes de Doug Collins se devaient donc de redoubler d’attention face à Chris Paul et Blake Griffin, loin d’être les premiers venus en la matière. En éloignant un maximum le meneur des Clippers des écrans en tête de raquette, la défense de Philly marquait le début du match de son empreinte. Après des débuts équilibrés, Iguodala prenait les choses en main derrière l’arc (à 39% cette saison, son meilleur pourcentage en carrière). Lavoy Allen, Evan Turner et Thaddeus Young sonnaient la charge dès leur entrée et Philly s’envolait sur un 13-2 (21-12). L’ex pivot de la SIG parvenait à maîtriser Griffin tant bien que mal, alors que CP3 prenait déjà le dessus sur Holiday puis Meeks, au moment de conclure, au buzzer du premier quart-temps (27-18).
Billups out, Mo Williams fait partie de ces leaders en sortie de banc qui doivent élever leur niveau de jeu. Moins en verve depuis deux matchs, l’ex coqueluche de Milwaukee a rectifié le tir en un quart-temps. En panne sèche à 3 points (0/7), les Clippers s’en remettaient à leur 6e homme de luxe pour débloquer le compteur. Williams ne s’arrêtait pas là et claquait 12 points de suite. Les locaux se prenaient les pieds dans le tapis et enchaînaient les tirs compliqués. Griffin faisait perdre son short à Lavoy Allen avant de planter son premier (et unique) dunk de la soirée. Les Californiens étaient revenus à deux petits points à la mi-temps, déjà une grosse partie du boulot de fait (43-41).
Evans au four, Paul au moulin
L’intensité défensive prenait le dessus après la pause. Les Sixers continuaient de gaspiller des cartouches depuis la ligne de réparation, mais se rattrapaient en gobant 5 rebonds offensifs (11 points sur seconde chance en 3e quart-temps). La traction arrière Holiday-Meeks recréait un écart (61-54), immédiatement rendu par Mo Williams et Chris Paul (61-60).
CP3 sur le banc, les Clippers allaient tenir la dragée haute aux Sixers aux prix d’un effort défensif remarquable. Reggie Evans sonnait la charge en forçant deux pertes de balles consécutives conclues par Griffin et Foye. Il gobait ensuite trois rebonds offensifs de suite pour permettre à LA de passer à +7. Dans un dernier rush de folie, Iguodala à 3 points, et Lou Williams avec la faute, redonnaient espoir à leurs fans (73-72).
Quelle intensité !
Au cours une fin de match sans trop de points mais d’une incroyable intensité, le momentum ne cessait de changer de camp. La crispation aussi. C’est finalement Chris Paul qui aura eu le dernier mot, s’en prenant à deux reprises pour inscrire le « game winning shot » à trois secondes du buzzer, dans un duel de All Stars avec André Iguodala (12pts, 8 rbds, 7 pds).
Sur le fil, los Angeles s’impose 78-77 et infligent un deuxième revers consécutif à Philly sur son parquet. Les Sixers peuvent se mordre les doigts d’avoir vendangé 8 lancers-francs, si précieux dans le sprint final (15/23). Les Clippers peuvent quant à eux remercier l’ex-Sixer Reggie Evans, facteur X de la soirée avec ses 10 rebonds et son agressivité défensive.
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