Orlando – Miami : le Magic en état de grâce

Les joueurs d’Orlando ont affolé les compteurs pour le premier derby de la saison régulière face à Miami. A 8/13 à 3-points au milieu du 2e quart-temps, les snipers du Magic se sont pris au jeu pour finir à 17/42, nouveau record de franchise. Et lorsqu’en prime, Dwight Howard domine à outrance dans la raquette (25 points et 24 rebonds, soit la moitié de son équipe), la victime du soir ne pouvait que constater les dégâts.

Résultat, le Heat débute son road-trip de 6 matchs par une défaite chez son voisin (102-89).

Privé de Mario Chalmers, en tenue de ville pour ce derby floridien, Erik Spoelstra titularisait Norris Cole à la mène. Une première dans la carrière NBA du rookie venue de Cleveland State. Malheureusement pour lui, son baptême du feu a tourné court face à une équipe d’Orlando euphorique dès le début du match.

Howard en double-double après 12 minutes !

Ryan Anderson et son adresse diabolique derrière l’arc mettaient le Magic sur orbite. Dwight Howard faisait ensuite sentir sa présence en enchaînant les rebonds et quelques claquettes dunks de l’autre côté du parquet. La science du Magic, qui consiste à fixer à l’intérieur pour ressortir sur les shooteurs ouverts, se mettait alors en œuvre à la perfection. D12 trouvait Jason Richardson dans un fauteuil et forçait coach Spoelstra à griller un 2e temps mort en moins de dix minutes (20-11). A l’issue du premier quart-temps (26-18), Dwight « Big Dominator » Howard, pointait déjà à 11 points et 10 rebonds.

62% à 3-points

Howard mis au repos, le Magic continuait de scorer à 3-points avec succès. Anderson par deux fois (qui débutera par un 5/5 dans l’exercice), Turkoglu et Reddick, portaient le pourcentage d’adresse à 3 points d’Orlando à 61,5 % (8/13). Difficile d’arrêter la bande de SVG dans ces conditions (44-27). Et pourtant, le Heat parvenait à se relever de ce premier uppercut. Maladroit dans la finition près du cercle en premier quart-temps (à 2/6), Dwyane Wade allait ensuite devenir irrésistible. Flash se remettait en jambes d’un dunk à deux mains avant d’enchaîner huit paniers de suite. Véritable calvaire pour son adversaire direct, échouait finalement sur sa dixième tentative, mais l’étincelle Wade, (22 points à la pause) avait ramené Miami à -3 (53-50). A la mi-temps, la feuille de stats révélait les contours d’un duel de duos, entre Anderson et Howard d’un côté, et Wade et James de l’autre, tous deux auteurs de 37 points.

Orlando maître de la raquette

Revenus d’un écart de -17 à -3 grâce à une défense agressive et un jeu rapide efficace (14 points à 2 en contre attaque à la pause), les joueurs du Heat allaient de nouveau s’effondrer. Le Magic recréait un écart sur un 11-2, encore grâce à un Dwight Howard dans le bon tempo. Stan Van Gundy décidait alors d’appuyer sur le point faible de Miami en faisant rentrer Davis pour épauler D12 dans la raquette. Wade absent (moins de 3 minutes en 3e quart), Lebron James invisible (0 pt), Orlando avait refait son avance, de manière définitive cette fois (77-61). Reddick faisait flirter son équipe avec la barre des +20 en début de quatrième quart-temps. Le Heat revenu à -9 grâce à 6 points consécutifs de Bosh, c’est finalement Jameer Nelson qui portait le coup de grâce…. d’un panier à trois points. C’est également le meneur du Magic qui marquera le dernier panier de son équipe… à 3 points, le 17e réussi sur 42 tentés pour Orlando qui s’impose 102-89 au terme d’un match où Miami n’a jamais mené au score.

Rare sont les équipes qui peuvent rivaliser lorsque Orlando et Dwight Howard jouent à ce niveau. Problème, les secteurs intérieurs et extérieurs du Magic ont encore du mal à être performants de manière complémentaire, et sur la durée. La constance sera, cette saison encore, la clé de leur réussite.

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