Frangins Gasol : Marc s’est fait un prénom

Avec ses 7 pts et 12 rbds contre San Antonio lundi soir, Marc Gasol a souffert devant les intérieurs des quadruple champions NBA. Pourtant le petit frère de Pau réalise sa meilleure saison américaine depuis l’automne 2008 et son arrivée dans la grande ligue.

Il justifie la confiance des Grizzlies et son contrat de 58 millions sur quatre ans. Le Catalan peut enfin savourer l’esprit tranquille le conseil de son grand frère pendant le lock-out : sois patient !

« Cela aurait été différent s’il n’avait pas été là, mais il a été là et il a vécu la même chose avec les Lakers », commente aujourd’hui Marc sur le rôle de Pau pendant les longues négociations avec Memphis pour sa prolongation de contrat.

Début décembre, les frangins de Barcelone se sont retrouvés à Manhattan Beach chez Pau, pendant une semaine. « Il m’a guidé », assure Marc.

Marc avait été drafté par les Lakers…

Plus de deux ans plus tôt, le double champion NBA avait lui aussi dû apprendre la patience et les aléas des discussions contractuelles. Il a partagé son expérience avec son cadet, drafté par les Lakers en 2007 mais cédé à Memphis un an plus tard contre… Pau. Deux frangins dans le même deal, une première en NBA !

Trois saisons ont passé depuis et celui que ses coéquipiers au lycée de Memphis surnommaient « Big Burrito » s’est imposé comme le patron de la raquette des demi-finalistes de conférence la saison passée. Sans Zach Randolph, Marc est le patron (15,1 pts et 8,3 rbds).

« Par rapport à ses premières années au lycée ici, il est plus affûté, meilleur et plus costaud, ce n’est plus le même joueur » avoue son coach Lionel Hollins. « Je n’aurais jamais alors pensé qu’il pourrait faire une carrière en NBA. »

La vanne de Phil Jackson

« Je ne pourrais pas être plus heureux pour lui, il mérite ce qui arrive car il a bossé dur pour l’avoir », se félicite Pau, qui n’a pas oublié la vanne de Phil Jackson la saison passée, quand il lui lançait que « les Lakers n’avaient pas tradé le bon frère ».

Phil avait le sens de la provocation, mais aussi de l’anticipation. Car aujourd’hui, l’un domine, l’autre moins. Mais l’aîné a deux bagues et ça, Marc court encore après.