Cette nuit, les titulaires des Spurs furent dépassés face aux Mavericks. Distancés à 18 points vers la fin du troisième quart-temps, ils n’arrivaient plus à tenir le rythme.
Gregg Popovich décida alors de faire confiance à ses remplaçants, et ça a bien failli fonctionner. Car s’il n’y avait pas eu Jason Terry…
Le coach a surtout été fidèle à sa philosophie en laissant ses back-ups sur le terrain jusqu’au bout.
Objectif : revenir le plus vite et le plus fort possible
Voyant son équipe enlisée, le coach de San Antonio a fait un choix radical. Il fallait revenir au plus vite sur Dallas pour espérer l’emporter et Gregg Popovich a donc sorti son deuxième cinq, spécial shooteurs, pour espérer fondre sur les Mavericks.
La technique est toujours celle que nous avions déjà détaillée. Les « shoots de la deuxième aide » se créent après un écran loin du cercle et l’attaque dans l’axe du panier. Les shooteurs se positionnent alors, obtenant des tirs ouverts.
C’est simple, efficace. Et quand les joueurs sont adroits, ça peut aller très vite.
Car le cinq proposé par Gregg Popovich (Gary Neal / Danny Green / James Anderson / Matt Bonner et Tiago Splitter) posait de gros soucis aux Mavericks. Avec quatre shooteurs extérieurs, il obligeait Dirk Nowitzki à défendre sur les ailes, où il hésite souvent à aller de peur d’être passé en cas d’attaque du cercle.
San Antonio a pu profiter de cet avantage pour rapidement recoller au score, ce qui était sans doute le but de Gregg Popovich.
Dilemme : faut-il faire revenir les titulaires ?
Démarrant le quatrième quart-temps par un 24-6, San Antonio passe devant et San Antonio se retrouve face à un choix compliqué. Faut-il laisser ce cinq, si efficace mais peu habitué à gérer les fins de matchs ? Ou faut-il faire rentrer les titulaires, pas dans un grand soir mais coutumiers de ces moments ?
Plusieurs fois, on a vu Gregg Popovich se tourner vers Tony Parker. Il lui a même demandé d’aller à la table de marque avant de se raviser. Finalement, Dallas a résisté grâce à un Jason Terry de feu.
Garry Neal a lui fait deux erreurs de gestion en fin de match mais on ne peut pas blâmer son coach de lui avoir fait confiance jusqu’au bout alors qu’il avait été si précieux auparavant. C’est la philosophie de Gregg Popovich : les travailleurs sont toujours récompensés. Et il l’applique en toutes circonstances.