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Interview Ettore Messina : « aux Lakers, je découvre une nouvelle manière de travailler »

Il a beau avoir remporté quatre titres d’Euroleague – en 1998 et 2001 avec la Virtus Bologne puis en 2006 et 2008 avec le CSKA Moscou – et faire partie des meilleurs entraîneurs européens, Ettore Messina évolue aujourd’hui dans l’anonymat.

Assistant-coach de Mike Brown chez les Los Angeles Lakers depuis le début de la saison, ayant peu de responsabilité sur le terrain et ne devant gérer aucune sollicitation médiatique ou presque, l’Italien vit un quotidien bien différent de celui qui était le sien en Europe. Mais Messina ne le regrette pas. Bien au contraire, c’est avec beaucoup de modestie qu’il découvre l’univers de la NBA après toute une carrière passée sur les bancs européens.

Après des années passées en Europe, content de vivre votre première expérience en NBA ?

Oui, c’est vraiment une expérience intéressante. J’ai la chance de faire partie d’un bon groupe d’entraîneurs, aussi bien au niveau basket qu’au niveau humain, ce sont de bonnes personnes. J’apprends beaucoup et en même temps j’essaie d’apporter des choses. Mike (Brown) est très ouvert et sait très bien tirer profit de tous ses assistants. Il laisse tout le monde s’exprimer, il délègue beaucoup et chacun sent qu’il fait partie du processus de décision. C’est vraiment une bonne chose car on se sent actif au quotidien, on ne se contente pas de suivre ce que dit le coach.

Et puis vous avez la chance de découvrir la NBA dans l’une des franchises les plus glorieuses. C’est une chance ?

Clairement. Les joueurs sont de grands professionnels, tout comme l’organisation des Lakers. On sent clairement que tout est fait pour que l’on ne pense qu’à la victoire. C’est un environnement idéal. Mais ce que je trouve surtout intéressant depuis que je suis arrivé, c’est la relation entre les joueurs et le coaching-staff.

Quelles différences voyez-vous avec ce que vous avez connu en Europe ?

Tout d’abord, il faut faire preuve, en tant que coach, d’une grande organisation et savoir gérer son temps qui est vraiment limité ici. Il y a peu d’entraînements et la préparation des matches est très courte. Mais en même temps, vous avez en NBA des joueurs très intelligents, concentrés et professionnels, ce qui aide beaucoup au quotidien. Le rythme de la saison rend aussi la gestion des joueurs très différente. Jouer autant de matches vous interdit d’être négatif ou d’avoir du ressentiment. Mike essaie toujours d’être positif et constructif, il faut toujours essayer de voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide. Personnellement, je sais que je dois travailler là-dessus. Heureusement, le calendrier est très utile pour cela car si vous perdez un match, vingt-quatre heures plus tard, il faut passer à autre chose, vous êtes de nouveau sur le terrain. C’est une nouvelle façon de faire mon métier, c’est très instructif.

« Ici, je me concentre sur notre jeu, et non sur l’adversaire »

Avoir ce type d’attitude positive pourrait marcher en Europe ?

Oui, j’en suis convaincu, mais il faut rester soi-même. J’ai toujours pensé que l’on était le type de coach que les joueurs vous laissaient être. Si les joueurs ont besoin d’être poussés, c’est qu’ils ne sont pas suffisamment responsables. Et pour les faire aller dans la bonne direction, il faut parfois être dur. Mais les joueurs ici sont de très très grands professionnels. Kobe Bryant et Derek Fisher sont les leaders d’un groupe responsable. Donc en tant que coach, nous n’avons pas besoin de les pousser, de les motiver ou de leur crier dessus. Ils savent se tenir prêts eux-mêmes, arrivent une heure plus tôt à la salle pour l’entraînement sans qu’on leur demande et comprennent tout très vite.

Avec toutes ces stars, la gestion des hommes et des egos est essentielle ?

Très certainement. Mais je trouve le terme « ego » péjoratif, je préfère parler de « personnalité ». Et gérer les différentes personnalités de chaque joueur est primordial. Le travail de l’entraîneur n’est pas facile, mais heureusement, l’atmosphère créée par Mike et les joueurs est extrêmement positive et tout le monde s’entraide pour donner le meilleur de soi-même.

Vous avez un rôle particulier dans ce dispositif ?

Dieu merci, je n’ai pas de scouting à faire car cela représente énormément de travail et beaucoup d’heures de sommeil perdues. (sourire) Je participe avec les autres coaches à la préparation de l’entraînement et à son bon déroulement. L’assistant en chef, John Kuester (ndlr : ex-coach de Detroit), coordonne le travail de tout le monde. Personnellement, je ne m’occupe pas de nos adversaires et je me concentre sur notre jeu. Je regarde nos matches plusieurs fois et je donne mes impressions, mon avis.

Avez-vous essayé d’introduire des systèmes européens ?

C’est pour cela, à mon avis, que Mike m’a fait venir ici : pour avoir différentes opinions et différentes façons de voir les choses. Après, c’est à lui de décider s’il utilise ou pas ce que je lui dis. C’est quelqu’un de familier avec le jeu européen et je crois qu’il aime la façon dont nous jouons là-bas, mais mon boulot n’est pas de lui dire ce qu’il doit faire, je suis juste là pour lui donner mes impressions.

Certaines de vos idées ont-elles été retenues ?

Oui, bien sûr. C’est un échange permanent. Parfois il me dit que ce que je propose ne pourrait pas fonctionner en NBA à cause des règles et parfois il estime que ça vaut le coup d’essayer. Ce qui est bien chez les Lakers, c’est que tous les entraîneurs sont intéressés par la façon dont nous coachons en Europe. Le style européen n’est pas meilleur que le style NBA ou moins bon, c’est juste différent et les deux types de basket ont beaucoup à gagner de ces échanges. De toute façon, nous avons le même but : rendre notre équipe meilleure.

Vous découvrez tout juste la NBA, mais est-ce qu’un poste de head-coach fait partie de vos objectifs dans l’avenir ?

Je vis au jour le jour. Pour le moment je fais partie d’un staff, je n’ai pas de plan de carrière. Mais si l’opportunité se présente, ce serait intéressant, c’est sûr.

Propos recueillis à Los Angeles par Romain Brunet

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