Son ultime scoop était sans doute le plus surprenant de tous : courant septembre 2024, Adrian Wojnarowski annonçait ainsi quitter le monde des médias, et son poste de journaliste chez ESPN, pour rejoindre l'université de St. Bonaventure, celle par laquelle il était passé, afin d'y occuper un rôle de « General Manager ».
Dix mois après son changement de vie, l'ancien spécialiste des « Woj Bombs » ne regrette aucunement son choix, puisque cela « [l’enthousiasme] d’une manière complètement différente ».
« J'adore mon nouveau poste : aider les joueurs à grandir en tant qu'athlètes mais aussi en tant qu'hommes, c'est extrêmement gratifiant » apprécie-t-il, dans des propos relayés par un média serbe. La Serbie, un pays où il lui arrive de jouer les recruteurs. « St. Bonaventure a changé ma vie : j'ai été le premier de ma famille à me rendre à l'université et cet endroit m'a donné de bonnes bases. Donc mon rôle consiste aujourd'hui à redonner, aussi bien à nos étudiants actuels qu'à nos étudiants passés ou qu'à notre communauté. »
Un métier plus humain
Sorti diplômé de l'université de St. Bonaventure en 1991, Adrian Wojnarowski n'a donc jamais oublié d'où il vient et, alors que son « chapitre [ESPN] est refermé », il ne pouvait pas rêver meilleure reconversion à 56 ans passés.
« Chaque journée est bien remplie entre le recrutement, l'évaluation des talents, les discussions avec les agents, le travail avec les familles ou l'aide dans la construction de l'effectif » détaille celui qui a depuis été remplacé par Shams Charania chez ESPN. « Je suis aussi impliqué dans la gestion du budget et dans la planification à long-terme. Tout ce business se base sur les relations humaines. On ne cherche pas uniquement de bons joueurs, mais on veut surtout des travailleurs, qui sont obsédés par le fait de progresser. Notre objectif, c'est de leur donner un environnement où ils peuvent grandir dans chaque aspect. »
Honoré par le Hall of Fame en février, Adrian Wojnarowski avait expliqué quelques semaines auparavant que son départ avait été motivé par son épuisement mental et son cancer de la prostate.