Les téléphones ne vibrent plus, même en pleine nuit. Depuis une semaine, Adrian Wojnarowski a pris sa retraite comme journaliste, et même s’il a sans doute reçu l’information avant tout le monde, il n’a pas tweeté le départ de Derrick Rose des Grizzlies, ou le retrait du maillot de Vince Carter par les Raptors. Mercredi, « Woj » a tenu sa première conférence de presse comme GM de l’Université de St. Bonaventure.
« À cette période de l’année, à ESPN, quelqu’un me demande invariablement où je serai à l’ouverture des camps d’entraînement de la NBA. Cette année, on m’a demandé si je voulais être à Boston avec les Celtics, champions en titre. Voulais-je être à Los Angeles avec les Lakers et LeBron ? Ou peut-être que je voulais aller à Oklahoma City pour voir la meilleure équipe de jeunes du monde, ou peut-être juste en studio avec mes amis Malika Andrews et Stephen A. Smith » raconte Adrian Wojnarowski. « J’ai réfléchi à cette question pendant plusieurs mois, et j’ai finalement trouvé une réponse : je veux être à St. Bonaventure le jour de l’ouverture de l’entraînement ».
À 55 ans, Adrian Wojnarowski prévient qu’il a pris sa retraite comme journaliste, mais qu’il n’est pas un retraité. Pour lui, il n’a rien perdu en faisant une croix sur 20 millions de dollars. « J’ai pris ma retraite d’ESPN et de l’industrie des médias, mais ce n’est pas un travail de retraité pour moi. J’ai seulement l’impression d’avoir gagné quelque chose, et je n’ai pas l’impression d’avoir abandonné quoi que ce soit. »
Les sponsors affluent !
« Rookie » dans ce rôle de recruteur en NCAA, il voit des similitudes avec son métier de journaliste. « Je dois apprendre, et j’espère que certaines de mes qualités me permettront de dévélopper des relations et de les entretenir. Personne ne vous donne de bons joueurs, comme personne ne vous donne de bons articles… Il faut se battre pour ça, et il faut les mériter » poursuit-il, avant d’évoquer le système NIL qui permet de rémunérer des joueurs.
« Pour recruter de très bons joueurs et retenir ce qu’ils sont déjà là, on a besoin du NIL. J’ai travaillé avec le coach et son staff pendant quelques années sur ce projet important. Depuis notre annonce la semaine dernière, j’ai été absolument époustouflé par les opportunités qui nous parviennent de la part de sponsors nationaux et d’entités qui veulent s’associer avec le basket de Saint-Bonaventure. Des opportunités qui changent la donne et qui nous aident à recruter et à fidéliser nos étudiants-sportifs. »