Une réunion particulièrement importante entre la WNBA et ses joueuses

En fil rouge de cette saison de WNBA, il y a les négociations autour de la nouvelle convention collective, qui doit remplacer le CBA actuel au terme de cette saison 2025.

Parmi les demandes du syndicat des joueuses, il y a une revalorisation salariale fixée à hauteur de l’augmentation des revenus engendrée par la WNBA depuis deux ans et un élargissement des effectifs. Pour l’instant, chaque équipe ne peut compter que douze joueuses, un nombre limité qui handicape vite les différentes franchises lorsque les blessures s’accumulent, comme ce fut le cas au Fever en début de saison ou actuellement chez les Wings.

Toutefois, les négociations s’annoncent plus compliquées que prévu. À la fin du mois de juin, en réponse à une première offre des joueuses, la WNBA a effectué une première proposition que la joueuse du Mercury et représentante du syndicat des joueuses, Satou Sabally, a qualifié de « gifle. »

Une réunion durant le All-Star week-end

Pour mettre les choses à plat et avoir de meilleurs échanges, la WNBA et les représentantes du syndicat des joueuses devraient se réunir ce jeudi, en amont du All-Star Week-end, une première depuis le début des négociations.

« Envoyer des documents ou faire des réunions en ligne, c’est différent » constate Nneka Ogwumike, du Storm. « De par mon expérience, quand vous vous asseyez à une table, les échanges sont plus efficaces. »

Une réunion qui devrait se tenir avec une nouvelle invitée de marque : Caitlin Clark. Là aussi, c'est une première : « Ce n’est que ma deuxième saison, mais nous vivons une période très importante dans l’histoire de la Ligue. Je veux participer à ces réunions et voir ce qu’il en est. Je pense que chaque membre de la WNBA veut aller de l’avant. Donc nous allons avoir une réunion très importante ce jeudi. »

Si les joueuses demandent, assez logiquement, une augmentation salariale, la position de Cathy Engelbert est plus compliquée. La « commissionner » de la WNBA cherche à trouver un compromis qui arrangerait les joueuses, mais qui pourrait garantir le bon développement économique de la Ligue féminine, qui a été, pendant longtemps, dépendante de la NBA pour survivre.

« Nous voulons trouver un accord équitable pour tout le monde, mais il doit garantir un modèle économique durable pour les dix prochaines années” » explique-t-elle ainsi. « Nous connaissons des années de forte croissance et nous devons aussi trouver des éléments qui conviennent aux joueuses. »

Le « lockout » comme épée de Damoclès

Si, en juin dernier, Cathy Engelbert répétait son optimisme quant à l’obtention d’un nouveau CBA assez rapidement, les joueuses ont déjà pris les devants en cas d’échec des négociations. Napheesa Collier et Angel Reese ont évoqué l’éventualité d’un « lockout » si aucun accord n’était trouvé avant le 31 octobre, date d’expiration de l’actuelle convention collective.

De son côté, Breanna Stewart du Liberty, a été plus mesurée dans ses propos : « Du point de vue des joueuses, il est difficile de gérer cela en plein milieu de la saison, mais nous espérons vraiment trouver une issue avant la fin du mois d’octobre. Le démarrage a été compliqué, mais les choses devraient s’accélérer une fois que nous allons obtenir la nouvelle offre de la Ligue. La réunion à Indiana s’annonce épicée. »

Ainsi, les négociations entre la WNBA et la WNBPA (le syndicat des joueuses) devraient connaître un nouveau tournant après cet All-Star Week-end. Reste à savoir si l’issue de cette réunion permettra aux deux parties de trouver un début de nouvel accord ou si, au contraire, elle refroidira un peu plus leurs relations…