Les années de vaches maigres de l’Indiana Fever semblent désormais de l’histoire ancienne. Car alors que la franchise était une place forte de l’Est entre 2005 et 2015, avec un titre (2012), deux Finals perdues et sept finales de conférence en dix ans, la retraite de Tamika Catchings avait fait couler le club…
Entre 2016 et 2023, le Fever n’avait ainsi plus connu les playoffs, avant de décrocher le gros lot lors de la Draft 2024, pour mettre la main sur Caitlin Clark.
« On parle du titre »
De quoi retrouver la postseason, et de l’ambition, malgré une élimination au premier tour face au Connecticut Sun. Désormais, les bookmakers de Las Vegas font même d’Indiana l’un de grands favoris pour le titre, à égalité avec les Las Vegas Aces de A’ja Wilson. Seul le New York Liberty, champion en titre, possède une cote plus basse.
Pourquoi ? Parce que le Fever a recruté du lourd pour entourer son trio de hauts choix de Draft : Caitlin Clark (1er choix en 2024), Aliyah Boston (1er choix en 2023) et Kelsey Mitchell (2e choix en 2018).
Les expérimentées DeWanna Bonner et Natasha Howard sont ainsi arrivées pour apporter de l’expérience et de la densité physique, alors que la shooteuse Sophie Cunningham offrira une solution de plus à l’extérieur.
« On parle du titre » a ainsi confirmé Natasha Howard (33 ans) sur les ambitions de cet effectif très talentueux, alors que le « training camp » vient de commencer. « Mais notre but actuel, c’est de développer une alchimie collective et simplement de gagner des matchs, d’apprendre au jour le jour et simplement de nous améliorer. »
Patience…
À 37 ans, la double championne WNBA (2009, 2014) DeWanna Bonner cache encore moins son ambition.
« On a chacune eu ses propres défis, à différents moments de nos carrières, et nous essayons désormais simplement de les relever ensemble. Mais quel est l’intérêt de mettre en place cet effectif si ce n’est pas pour gagner le titre ? » s’interroge ainsi l’ancienne joueuse du Phoenix Mercury puis du Connecticut Sun.
Pour Stephanie White, qui a justement quitté le Connecticut Sun pour prendre les commandes du Indiana Fever, il y a néanmoins beaucoup de travail à faire pour être à la hauteur des attentes.
« Je sais que tout le monde s’attend à ce qu’on se batte pour le titre en mai. Ce n’est pas réaliste. Nous devons d’abord nous assurer que nous avançons quotidiennement, que nous nous améliorons et que nous mettons la meilleure équipe et les meilleures combinaisons possibles sur le terrain » conclut ainsi la technicienne.