Impressionnant défensivement sur les dernières semaines de compétition, Draymond Green explique vouloir « complètement détruire » ses adversaires. Sauf que ça n’a pas fonctionné face aux Rockets…
Les joueurs d’Ime Udoka pratiquent un basket rugueux et agressif, qui a éteint Stephen Curry et a fait sortir son coéquipier de ses gonds. Il a ainsi été sanctionné d’une faute flagrante pour être monté face à Alperen Sengun le coude en avant, puis il a pris une technique pour avoir voulu marquer son territoire sur une remise en jeu. Globalement, il était très énervé lors de la fin de la première mi-temps, éructant contre les arbitres et les adversaires, ou se moquant de la célébration du pivot turc après un panier.
De l’intimidation ?
« Je pense que c’est là qu’on a gagné le match » assure Alperen Sengun. « Parce que tout le monde s’est chauffé et qu’on a bien répondu. Je pense qu’ils essayaient de nous effrayer pour qu’on joue de façon plus tranquille, mais on a au contraire joué de façon encore plus dure ensuite. Donc je suis très fier de mon équipe. »
Même Stephen Curry et Ime Udoka s’en étaient mêlés en rentrant aux vestiaires à la pause. Le meneur de la Baie a bien fait rire son coéquipier en conférence de presse, quand il a assuré que sa discussion avec l’entraîneur des Rockets portait sur une réservation de ce dernier dans le restaurant de sa femme…
« Je parlais de l’aspect physique à mon équipe, en leur disant que c’était le genre de match qu’on aime, parce qu’on est ainsi » détaillait Ime Udoka. « Il a dit un truc, j’ai dit un truc. Un simple dialogue amical. »
« J’ai apprécié notre calme et notre sang-froid, en particulier celui d’Alpi »
Mais le coach était surtout fier d’Alperen Sengun, qui n’a pas perdu le fil de la rencontre.
« Il a bien géré la situation. Il ne s’est pas laissé piéger, il a attaqué de manière agressive et a haussé le ton sur le plan défensif. Nous savons ce qu’il se passe. (Draymond) avait des problèmes de fautes et nos gars ont été agressifs pour l’attaquer encore et encore. Et puis (Sengun) n’a pas réagi lorsqu’il a reçu un coup au visage et a continué à jouer. J’ai apprécié notre calme et notre sang-froid, en particulier celui d’Alpi. »
Tout l’inverse de Draymond Green, piégé par sa propre intensité et sa volonté de ne pas laisser aux Rockets le titre d’équipe la plus dure de la rencontre. Des débordements qui n’inquiètent pas Steve Kerr, qui répète qu’il « adore son intensité », liée au fait « que nous avons quatre bannières dans cette salle ».
« La faute flagrante, je ne sais pas quoi faire. Il faut avoir peur et ne pas aller au layup ? La technique, je ne vais pas m’arrêter parce que l’arbitre me dit d’arrêter et d’abandonner (la prise de position). J’ai déjà 15 centimètres et 20 kilos de moins. Donc bon, c’est comme ça » conclut Draymond Green après sa soirée compliquée.