Scotché sur le banc pour la majeure partie du début de saison, à cause de pépins à répétition, à commencer par une blessure au poignet en présaison, ou une autre au coude, Immanuel Quickley rongeait son frein, limité à seize apparitions seulement pour 15 points et 5 passes de moyenne.
Passé de New York à Toronto en décembre dernier, dans l’échange qui y a envoyé le local de l’étape, RJ Barrett, le meneur de 25 ans voulait faire sensation pour sa première vraie campagne dans la mégalopole canadienne. De plus, il voulait justifier le joli contrat qu’il a obtenu cet été, à hauteur de 175 millions de dollars sur cinq ans.
Malheureusement, il n’a pu qu’assister, impuissant, au début de saison catastrophique de ses Raptors, à 15 victoires pour 32 défaites à la pause du All-Star weekend, tout au fond du classement de la conférence Est. Malgré ses absences – sur le terrain, Immanuel Quickley a déjà semé les graines de son leadership en dehors, prouvant à ses coéquipiers, et son staff, de son implication totale et implacable.
« On travaille toute notre vie pour être dans des situations comme celles-ci, où tu peux non seulement assurer ton avenir et celui de ta famille, mais aussi inspirer d’autres personnes », explique-t-il dans The Athletic. « Quand les joueurs croient en l’équipe, on peut se faire confiance mutuellement, et individuellement. C’est un rôle que je prends très au sérieux. »
Leader par la voix, depuis le banc mais aussi en coulisses, Immanuel Quickley n’a pas chômé pour créer du lien avec ses collaborateurs, partant par exemple en voyage avec Darko Rajakovic à Johannesbourg, pour « Basketball Without Borders » durant l’été. Avant de faire étape à Paris pour voir les JO, et ses coéquipiers RJ Barrett et Kelly Olynyk qui défendait les couleurs de leur Canada natal. Et finalement, une escapade en Espagne où toute l’équipe de Toronto devait se retrouver en amont de la présaison.
« L’alchimie et l’intensité peuvent nous amener plus loin que le talent pur et simple »
« Ce n’était pas dans mon intérêt de me retrouver blessé, mais des gars ont pu par conséquent obtenir de plus grands rôles dans l’équipe et ils ont pu progresser grâce à ça. Tout arrive quand on y travaille, les choses ne te tombent pas dessus. Et puis, individuellement, je suis fier d’avoir pu me battre comme ça mentalement. J’ai pu montrer mon caractère d’une certaine manière. »
Réputé pour ses coups de chaud en attaque, Immanuel Quickley veut cependant passer un cap dans sa carrière avec cette nouvelle étape canadienne. En l’occurrence, il veut devenir plus leader, et aussi plus organisateur.
Pour ce faire, il a mis un point d’honneur à développer sa relation avec le pivot, Jakob Poeltl (qu’il avait invité, ainsi que Bruno Fernando, à Miami pour bosser cet été), sur le pick & roll, avec beaucoup de répétitions à l’entraînement. Avec beaucoup de précision selon le géant autrichien, qui en a vu d’autres avec Kyle Lowry, Fred VanVleet ou Dejounte Murray dans sa carrière.
« Avant, j’habitais dans un petit appartement, avec une seule chambre, donc je n’invitais jamais personne chez moi à New York. Mais maintenant, j’essaye de réunir toute l’équipe ensemble pour essayer de développer notre alchimie, sur et hors du terrain. Je pense que c’est un truc qu’on essaye encore de développer. L’alchimie et l’intensité peuvent nous amener plus loin que le talent pur et simple, ou le fait de scorer beaucoup de points. »
Sur sa plus grosse série de matchs en février, avec sept apparitions pour 14 points et 5 passes de moyenne, Immanuel Quickley a commencé à retrouver des sensations, notamment pour battre les Sixers avec 23 points et 5 passes.
« Il a pris, et mis, des tirs incroyables, ça prouve la confiance qu’il a en lui en ce moment », soufflait RJ Barrett après la belle perf’ de son coéquipier. « Mais c’est tout Quick. Il bosse dur tous les jours. C’est un des gars qui bossent le plus dur dans la Ligue. Quand il est sur le terrain, et qu’il est en pleine confiance, on croit en lui et on le suit. »
Immanuel Quickley | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2020-21 | NYK | 64 | 19 | 39.5 | 38.9 | 89.1 | 0.4 | 1.8 | 2.1 | 2.0 | 1.8 | 0.5 | 0.9 | 0.2 | 11.4 |
2021-22 | NYK | 78 | 23 | 39.2 | 34.6 | 88.1 | 0.4 | 2.8 | 3.2 | 3.5 | 2.1 | 0.7 | 1.3 | 0.0 | 11.3 |
2022-23 | NYK | 81 | 29 | 44.8 | 37.0 | 81.9 | 0.7 | 3.4 | 4.2 | 3.4 | 2.0 | 1.0 | 1.2 | 0.2 | 14.9 |
2023-24 * | All Teams | 68 | 29 | 43.4 | 39.5 | 85.3 | 0.2 | 3.6 | 3.8 | 4.9 | 1.8 | 0.7 | 1.5 | 0.1 | 17.0 |
2023-24 * | TOR | 38 | 33 | 42.2 | 39.5 | 84.1 | 0.3 | 4.5 | 4.8 | 6.8 | 2.0 | 0.9 | 1.8 | 0.2 | 18.6 |
2023-24 * | NYK | 30 | 24 | 45.4 | 39.5 | 87.2 | 0.2 | 2.4 | 2.6 | 2.5 | 1.5 | 0.5 | 1.0 | 0.1 | 15.0 |
2024-25 | TOR | 33 | 28 | 42.0 | 37.8 | 86.7 | 0.5 | 3.1 | 3.5 | 5.8 | 1.8 | 0.7 | 1.8 | 0.1 | 17.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.