31, 29, 30, 29, 33, 28, 37, 28, 29, 31 et enfin 43 points hier soir. Tyrese Maxey est en mission.
Face à la cascade de blessures qui frappe les Sixers, le meneur se démultiplie en attaque pour tenter de limiter la casse. Contre les Lakers mardi, il a fait bien mieux que cela, portant Philadelphie à la victoire (118-104) grâce à sa performance XXL.
Face à Los Angeles, sans Joel Embiid ni Paul George pour l’épauler, le joueur de 24 ans s’est démené… et n’a pas eu besoin de beaucoup d’aide pour y parvenir finalement. Tyrese Maxey a tiré profit d’une défense californienne aux abois, trop vite orpheline d’Anthony Davis sorti sur blessure en fin de premier quart-temps. Sans le paratonnerre des Lakers sous le cercle, la voie s’est un peu plus ouverte pour le Sixer, en contrôle absolu.
Maxey avait réponse à tout
Alors que Philadelphie a dû aligner un 28e cinq de départ différent en 45 matchs depuis le début de la saison, Tyrese Maxey a pris d’entrée le jeu à son compte, sans réussite dans un premier temps alors que les Lakers changeaient systématiquement en défense sur lui. « J’ai juste essayé d’être super agressif » a-t-il réagi après le match. « J’ai vu qu’ils switchaient après l’écran. Alors j’ai juste essayé de faire de mon mieux. » À savoir réagir en se libérant des espaces sur des tirs en reculant. Puis en profitant de la sortie d’Anthony Davis et de Lakers sans réponse.
JJ Redick a tenté différentes options, lançant même Bronny James dès la fin du premier quart-temps, ou en passant en zone sans succès. Trop vif et trop malin, Tyrese Maxey a mis au supplice Los Angeles en première période, avec 27 points à 8/13 au tir et 9/9 aux lancers-francs. Un « one-man show » dont les Angelinos ne se sont jamais remis.
« Il est l’un des joueurs les plus dynamiques et rapides de notre ligue » n’a pu que constater LeBron James, qui lui a donné son maillot après la rencontre. « En jouant à cinq derrière la ligne à 3-points, ça leur a permis d’ouvrir beaucoup de brèches aussi. Nous avons fait un bon boulot sur lui en début de match, mais à mesure que le match a avancé, il a commencé à mettre beaucoup de tirs à mi-distance sur des step-backs. Alors, nous avons augmenté la pression sur lui, et il a commencé à nous tourner autour et à aller sur la ligne des lancers. »
Le chat et la souris
Le dernier panier du match inscrit par Tyrese Maxey, dans le quatrième quart, est l’illustration parfaite du jeu de du chat et de la souris auquel la mobylette de Philadelphie a joué toute la soirée avec la défense des Lakers.
Pris à deux par Cam Reddish puis Christian Koloko, le Sixer tente de s’échapper en partant en dribble main droite. Shake Milton se met sur son chemin et poursuit la prise à deux avec Koloko, qui repousse Maxey jusqu’au rond central avec cinq secondes sur la possession. Le meneur a forcé le switch qu’il voulait et peut prendre de vitesse le pivot de Los Angeles pour pénétrer vers le cercle, où l’aide de Reddish est trop tardive.
« Tyrese a toujours trouvé un défenseur à aller provoquer » a analysé Nick Nurse après le match. « La variété de ce qu’il a été capable d’accomplir était assez spéciale ce soir. Mon avis est totalement biaisé mais il doit être All-Star. Cela fait quoi ? Onze matchs avec 28 points inscrits ou plus ? C’est plutôt pas mal. Si les votes sont déjà terminés, je dis qu’il faut refaire le vote (rires). Il mérite d’être All-Star. »
Les Sixers aux commandes dès la première période, Tyrese Maxey a pu contrôler, ajoutant 14 nouveaux points dans le troisième quart, avant de pouvoir profiter d’un peu de répit dans le dernier acte, transformé en « garbage time ». Il termine avec 43 points à 15/26 au tir, deux paniers seulement suite à une passe décisive, mais aussi une seule balle perdue. Une démonstration individuelle pour une troisième victoire de rang de Philadelphie, malgré les circonstances.