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Derrick Rose, From Chicago : le documentaire hommage des Bulls

NBA – Les Bulls ont bien fait les choses pour annoncer le futur retrait du maillot de Derrick Rose l’année prochaine. Ils ont produit un documentaire rétrospectif de sa carrière plutôt bien ficelé.

Le documentaire sur Derrick Rose« Il n’y aucun autre meneur, dans toute l’histoire de la NBA », avance Sam Smith, l’historique beat writer de Chicago, « qui joue comme ça ! »

Et pour cause, dans la galerie d’anciens joueurs interviewés pour ce documentaire hommage intitulé « From Chicago », où l’on retrouve des sacrées pointures, avec LeBron James et Chris Paul notamment, mais aussi d’anciens coéquipiers dont Joakim Noah, Carlos Boozer, Luol Deng, Kyle Korver, un adjectif revient inéluctablement : « Explosif » !

Il faut effectivement apprécier à sa juste valeur cette belle piqûre de rappel du fantastique joueur qu’était Derrick Rose à ses débuts, à son meilleur niveau finalement qu’il atteindra lors de la fameuse saison 2011, sa campagne magnifique de MVP, le plus jeune de l’histoire de la Ligue, à 22 ans seulement.

« Il est rookie de l’année sa première année. Il est All-Star pour sa deuxième. Et il revient pour la troisième en se sentant encore un peu sous estimé », narre Carlos Boozer, son coéquipier à Chicago entre 2010 et 2014. « Il annonce qu’il peut être MVP au camp d’entraînement. Et derrière, il va gagner le trophée ! »

Avec 25 points, 8 passes et 4 rebonds de moyenne sur sa troisième saison, Derrick Rose a effectivement tutoyé les étoiles très tôt dans sa carrière. Une trajectoire météorique, malheureusement celle d’une étoile filante au plus haut des cieux. Car, inévitablement, mais sans trop s’étaler car encore trop douloureux, le documentaire revient sur la blessure au genou du 28 avril 2012, face à Philadelphie, au premier tour de playoffs…

« C’est le silence qui régnait dans la salle qui était incroyable », se souvient Kyle Korver. « On avait mal pour lui, car on sait combien il a donné et il a travaillé dur pour ça. »

Un gamin du coin

Gamin des quartiers pauvres de Chicago, le jeune Derrick passait son temps au Murray Park dans la partie sud de l’immense métropole : « J’ai passé toute mon enfance dans ce quartier, j’étais tout le temps dehors, et la plupart du temps près du terrain au parc. Je suis heureux de pouvoir dire que je viens de Chicago. Je ne voudrais venir de nulle part ailleurs dans le monde. »

Champion de l’Etat avec son lycée de Simeon, en « back to back » en 2006 et 2007, il n’a pas tardé à se faire un nom. « J’entendais parler de ce gamin de Simeon. Un meneur ultra athlétique. Je suis allé voir par moi-même, et j’ai été soufflé ! » raconte Stacey King, ancien joueur des Bulls et commentateur de longue date de la franchise.

« Je suis allé le voir quand il jouait au lycée, et j’ai rapidement dit : il me faut ce gars là ! », ajoute en rigolant John Calipari, qui s’attachera ses services à Memphis à la fac. « Quand un joueur avait le malheur de lui piquer la balle, tu pouvais être sûr qu’il allait la coller contre la planche en défense ! Il avait déjà son floater. Et il a développé son tir par la suite. On devait l’évacuer du gymnase. Il devait bien y passer cinq ou six heures par jour au début. »

Talent précoce, Derrick Rose persiste et signe pour des débuts en playoffs sanglants face aux Celtics, champions NBA en titre, qu’il met au supplice avec une prestation quatre étoiles à 36 points et 11 passes, dans une victoire arrachée aux forceps en prolongation (105-103). Un de ces « matchs qui créent des légendes », comme l’expliquera Brian Scalabrine, alors joueurs des C’s impuissants.

« On disait souvent qu’il fallait laisser de l’espace à Derrick Rose et le laisser shooter à l’extérieur », explique le vétéran des Spurs, et adversaire de longue date, Chris Paul. « Mais si tu continues à trop reculer, il va finir par te dunker dessus ! »

Revoir D-Rose au sommet de son art

Revoir son alley-oop monstrueux de « hang time » à Atlanta, ou ce fameux « coup de hache » « du neuvième étage » (dixit James Johnson) au-dessus de Goran Dragic, c’est effectivement thérapeutique.

« Il y avait la puissance, il y avait la vitesse, il y avait l’intelligence. Il avait tellement d’atouts dans sa manche », se souvient Tom Thibodeau.

« [En 2011], quand il régnait sur la conférence Est, je n’avais que du respect et une peur humble de D-Rose, son talent, sa vitesse, ses qualités athlétiques, son sens du jeu et du panier, son esprit », énumère LeBron James. « Ce n’est pas une surprise qu’il soit devenu le plus jeune MVP de l’histoire. Il était tellement fort ! »

Le « King » s’en souvient bien, lui qui a également été un témoin privilégié d’un autre moment fort de la carrière de son homologue multiple All-Star à l’Est. Son shoot de la gagne au buzzer face à Cleveland en demi-finales de conférence, le 8 mai 2015, avec une réaction stoïque qui est déjà mythique, comme pour signifier son retour au top, a également droit de mention dans ce bel hommage rétrospectif.

« La pression que de venir de Chicago, d’avoir été drafté n°1, de gérer ça comme il l’a fait, c’était vraiment à part et unique », argue Tom Thibodeau, coach de Derrick Rose également à Minnesota. Quand ce dernier a réussi ce fameux match à 50 points, laissant après coup évacuer des émotions accumulées après moultes saisons de blessures et pépins physiques sur sa fin de carrière.

« Les gens parlent de ses blessures, de ce qu’il aurait pu être. Non », conclut Luol Deng. « Il a été exactement ce qu’il aurait dû être. »

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