« Il y a une animation Marvel appelée ‘What if’, je regarde ça en permanence ! » Un Greg Oden joyeux et rieur s’est présenté devant une poignée de journalistes au sein du Moda Center. Là où l’ancien pivot des Blazers n’était plus apparu depuis mars 2012, à l’époque où la franchise de l’Oregon avait fini par le couper.
« Quand je suis seul, oui (j’y pense, au ‘What if’), mais je ne veux pas que cela prenne trop de place dans ma vie, dans mes pensées », poursuit plus sérieusement l’ancien joueur NBA, présent lors de la réception des Mavs il y a deux jours, au bord du terrain (« Je leur suis très reconnaissant […] car on sait tous que ces places ne sont pas données ! »), au cours de laquelle une vidéo hommage a été diffusée.
De quoi redonner quelques frissons aux fans locaux qui ont pu fantasmer sur son association avec les jeunes stars de l’époque, Brandon Roy et LaMarcus Aldridge. Avec le n°1 de la Draft dans leurs rangs durant la saison 2008/09, les Blazers avaient par exemple affiché un bilan de 40 victoires pour 21 défaites.
« On a beaucoup gagné quand je jouais », se souvient le retraité, depuis 2016, de 36 ans. Mais les trop gros soucis de genou auront raison de cette association et sa carrière. Le finaliste NCAA avec Ohio State en 2007 ne disputera que 82 matchs durant ses deux bouts de saison disputés à Portland, avant de rejouer une vingtaine de rencontres supplémentaires en 2014 avec le Heat.
« Et je me suis senti un peu mal de n’avoir pas obtenu ces contrats à 100 millions de dollars ! »
Ces années-là, il a connu des moments sombres. « Car physiquement, je ne pouvais pas jouer. Avec les phases de rééducation, les hauts et les bas, le basket a été mis en veille jusqu’à ce que je sois en bonne santé pour marcher. C’était une période où je n’ai pas mis autant de ma passion habituelle qui m’avait permis d’arriver ici », livre-t-il avant d’évacuer encore : « Et je me suis senti un peu mal de n’avoir pas obtenu ces contrats à 100 millions de dollars comme tout le monde ! »
Au lieu de cela, il a amassé 24 millions de dollars en carrière. Mais comme il le dit, « tout ce que j’ai vécu, toutes les blessures, les hauts et les bas, m’ont permis d’en arriver là. C’est ce qui m’a permis d’être la personne que je suis aujourd’hui. » À savoir le père d’une fille de 8 ans, mais aussi un diplômé d’Ohio State dans le coaching, où il a d’ailleurs officié.
Il explique que c’est le coaching justement, qui l’a empêché de trouver le temps de repasser à Portland, « l’endroit où [s]a vie a changé », dans tous les sens du terme. Lorsqu’on lui demande quel aspect de son jeu à l’époque il aurait été capable de transposer dans le jeu actuel, il rétorque sa « puissance ».
Avant d’ajouter, en citant Brook Lopez : « J’aurais dû évoluer comme tout le monde. J’espère que j’aurais été en mesure de convertir ce tir à 3-points dans le corner, même si je n’en ai pas pris durant ma carrière. Mais si je jouais encore, je le prendrais. »
Greg Oden | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2008-09 | POR | 61 | 22 | 56.4 | 0.0 | 63.7 | 2.8 | 4.2 | 7.0 | 0.5 | 3.9 | 0.4 | 1.4 | 1.1 | 8.9 |
2009-10 | POR | 21 | 24 | 60.5 | 0.0 | 76.6 | 3.1 | 5.4 | 8.5 | 0.9 | 4.0 | 0.4 | 1.9 | 2.3 | 11.1 |
2013-14 | MIA | 23 | 9 | 55.1 | 0.0 | 56.5 | 1.0 | 1.4 | 2.4 | 0.0 | 2.3 | 0.3 | 0.5 | 0.6 | 2.9 |
Total | 105 | 19 | 57.4 | 0.0 | 65.8 | 2.4 | 3.8 | 6.3 | 0.5 | 3.6 | 0.4 | 1.3 | 1.2 | 8.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.