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L’échange Karl-Anthony Towns – Julius Randle vu par Rudy Gobert

NBA – Rudy Gobert revient avec nous sur le transfert surprise de Karl-Anthony Towns et son adaptation à l’arrivée de Julius Randle.

Rudy Gobert et Julius RandleDepuis son arrivée à Minnesota, Rudy Gobert enchaine les hauts et les bas. Son transfert a été vivement critiqué et sa première saison avec les Wolves a été décevante, alors qu’il essayait d’apprendre à jouer pour un nouveau coach et aux côtés d’un Karl-Anthony Towns souvent blessé.

Sa deuxième saison a cependant été un succès retentissant. Il était de retour à son meilleur niveau, a glané un quatrième titre de meilleur défenseur de l’année, et a aidé son équipe à atteindre la finale de conférence pour la première fois depuis 2004. Et après tout le travail effectué pour réussir sa cohabitation avec KAT, les Wolves ont envoyé l’intérieur à New York en échange de Julius Randle et Donte DiVincenzo juste avant le début de saison…

Le Français repart donc à zéro avec un nouvel intérieur, au profil différent, à ses côtés. Avec un quart de saison derrière les Wolves et quatre victoires lors des cinq derniers matchs, nous sommes revenus avec Rudy Gobert sur le transfert KAT/Randle, sur la façon dont il l’a vécu, et sur ses premiers mois avec l’ancien Knick.

Rudy,  revenons sur le transfert de Karl-Anthony Towns juste avant le début de saison. Même si vous savez mieux que quiconque que la NBA est un business, et qu’il y avait eu des rumeurs autour de lui compte tenu de votre masse salariale, comment l’avez-vous vécu ? Comment l’avez-vous appris ? 

Comment je l’ai appris… Écoute, j’étais dans mon lit. Je crois à ce moment-là que je n’étais pas sur les réseaux, donc il me semble que c’est soit Bouna (N’Diaye, son agent) qui m’a écrit, soit… je ne sais même plus. Non, non, en fait, c’est ma compagne qui me l’a dit parce que je n’avais pas mon téléphone avec moi sur la table de nuit, et en fait elle l’a appris par la femme d’un autre joueur et du coup elle m’a dit : ‘a priori, KAT s’est fait trader’ et je lui ai répondu : ‘Mais non, c’est pas vrai, c’est pas possible’. Du coup, je suis allé chercher mon téléphone pour voir et c’est là que j’ai vu que c’était vraiment le cas. Et puis j’ai vu que KAT avait essayé de m’appeler, qu’il avait essayé de me contacter par FaceTime et c’est là que je me suis dit : ‘Putain, c’est réel’ ! Et c’est vrai que pour le coup c’était surprenant, enfin surprenant dans le sens où c’est vraiment arrivé de nulle part. Après oui, il y avait eu des rumeurs plusieurs fois mais à ce moment-là, il n’y avait plus vraiment de bruit autour de tout ça, donc oui ça été surprenant pour toute l’équipe. Même si on sait que ça fait partie du business de la NBA, et tu te dis que tout peut arriver à n’importe quel moment.

Et le timing du transfert, qui est arrivé juste avant le début du training camp…

Ouais, c’était fou.

Est-ce que sur le plan purement basket, le voir partir est encore plus difficile à avaler parce que vous avez tellement travaillé pour que votre paire soit une réussite malgré les critiques et malgré une première saison compliquée. Et maintenant, vous devez repartir à zéro avec Julius Randle ?

Sur le coup quand ça arrive, j’étais plus concentré sur l’humain avant de penser au basket. Il est passé à la maison le lendemain, on a bien parlé, on a échangé nos impressions. Et puis sur le côté basket, bien sûr que j’étais fier de ce qu’on a réussi à réaliser vu ce qui se disait au moment du trade. Vu la saison qu’on a faite l’année dernière, on a vraiment montré que ça pouvait fonctionner et qu’on pouvait faire de belles choses. Après, malheureusement, il y a des choses qu’on ne saura jamais sur ce qu’on aurait pu faire mais c’est comme ça. Mais le plus important dans tout ça pour moi, c’était vraiment le côté humain.

« Par exemple, c’est être bien placé selon où il est pour que notre « spacing » à tous les deux soit bon. Il faut être attentif, apprendre les tendances de l’autre, comprendre comment il aime jouer, où il aime être sur le terrain. Mais c’est en train de prendre forme »

Du coup avec Julius Randle, comment se passent ces premiers mois ? Est-ce que ce que vous avez vécu et traversé avec KAT peut vous aider pour aborder cette nouvelle expérience avec lui et raccourcir le temps d’adaptation et d’apprentissage ?

Bien sûr, bien sûr. Ce sont deux joueurs différents et il faut garder en tête que l’alchimie entre lui et moi, ça va prendre du temps, ça ne se fait pas en une journée. Il faut traverser des expériences, des moments compliqués… il faut le vouloir, aussi. Vouloir que ça fonctionne, vouloir que ça se passe bien, vouloir rendre l’autre meilleur, et avant tout vouloir tout faire pour aider l’équipe à gagner. Et si tu regardes depuis le début de la saison, on a vraiment progressé déjà sur tous ces aspects.

Quand vous mentionnez les moments difficiles, il y a eu beaucoup de bruit autour de ce qui s’est passé à Toronto quand vous êtes ouvert sous le cercle et qu’il ne vous fait pas la passe. Est-ce que c’est ce genre de moments qui sont encore plus importants que d’autres pour vous permettre d’évoluer dans la bonne direction ?

Oui, ça oui, ça arrive mais je parle surtout des défaites. Des moments où on sent qu’on doit encore travailler sur notre entente, sur notre alchimie. Et puis aussi les erreurs qu’on fait et desquelles on peut apprendre. Par exemple, c’est être bien placé selon où il est pour que notre « spacing » à tous les deux soit bon. Il faut être attentif, apprendre les tendances de l’autre, comprendre comment il aime jouer, où il aime être sur le terrain. Mais c’est en train de prendre forme. Lors des derniers matchs, on était plutôt bien, bon ce soir en revanche en quatrième quart temps ce n’est pas le meilleur exemple, mais globalement ça devient de mieux en mieux. Et il faut garder en tête qu’on a joué que 22, 23 matchs donc ça reste assez nouveau.

Dans ce transfert, vous avez aussi récupéré Donte DiVincenzo. Quand il était ici à Golden State, il est rapidement devenu le chouchou du public et de l’équipe. Idem à New York. Maintenant que vous êtes coéquipiers, est-ce que vous comprenez encore plus pourquoi tout le monde l’adore, peu importe l’équipe ?

C’est un joueur qui joue à 100% tous les soirs. C’est un compétiteur. C’est un joueur qui peut vraiment avoir un impact partout où il passe parce qu’il apporte tout ce que tous les coachs veulent. De la dureté, de l’adresse, de l’altruisme, donc il peut vraiment nous apporter beaucoup.

Propos recueillis à San Francisco.

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