En début de dernier quart-temps à Dallas, Taylor Jenkins et les Grizzlies ont pris 15 points d’avance. Puis tout va dérailler, pour plusieurs raisons, notamment parce que la maladresse frappe les joueurs de Memphis. De plus, les Mavericks vont aller chercher des points, et grignoter leur retard, avec des lancers-francs. Beaucoup de lancers…
Les chiffres sont éloquents : 26 tentatives pour Dallas contre 3 pour Memphis dans les 12 dernières minutes ! Durant ce dernier quart-temps, les Texans vont inscrire 18 points sur la ligne de réparation, soit presque autant que les Grizzlies en entier (21 unités), et 46% de leurs points avec cette méthode. Se dessine alors le retour des Mavericks, qui vont finir par remporter ce match et filer en quart de finale de la NBA Cup.
Affronter une équipe qui shoote 23 lancers-francs de plus dans le dernier acte d’une partie (un record depuis 2015), et même 30 dans toute la rencontre (44-14), cela étonne, pour dire le moins, Taylor Jenkins.
« Je ne sais pas comment, dans une rencontre de NBA Cup, on peut avoir un tel écart », se demande très calmement le coach des Grizzlies. « Je vais faire attention à mes mots et au reste mais j’espère être très clair : dans un match de NBA Cup, je ne sais comment une équipe peut shooter 30 lancers-francs de plus. Je vais en rester là. »
« On peut espérer une autre issue au niveau des coups de sifflet. Mais au fond, on était encore devant… »
Du côté des joueurs, on s’étonne également. Marcus Smart ne remet pas en cause les coups de sifflet pour les joueurs de Jason Kidd, mais en aurait voulu plus pour lui et ses coéquipiers.
« 44 contre quoi ? 14 ? Et 26 en dernier quart-temps ? Je ne sais pas quoi dire… On a Ja Morant, Jaren Jackson Jr. qui vont dans la raquette et on n’a que 14 tentatives. L’écart est tellement évident », dit-il dans le vestiaire. « Une équipe qui shoote 30 lancers-francs de plus qu’une autre qui n’a que 14 passages sur la ligne, alors qu’elle joue avec autant de rythme et va autant dans la raquette, il faut se poser des questions… »
Jaren Jackson Jr, lui, n’oublie pas son 1/6 au shoot dans le dernier quart-temps, dont un vilain 0/3 à 3-points, qui a pesé sur le résultat final et n’insiste pas sur cet écart aux lancers-francs.
« Ça va arriver dans beaucoup de matches. Il y a des actions où on peut espérer une autre issue au niveau des coups de sifflet. Mais au fond, on était encore devant… », rappelle l’intérieur, face aux 8/23 au shoot des Grizzlies dans ce dernier acte, fébriles sur jeu placé et qui ont surtout encore laissé filer un match serré.