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Coaching | Kenny Atkinson, l’inversion et les aspirations des Cavaliers

NBA – Kenny Atkinson réalise un début de saison idéal avec Cleveland, avec un peu de réussite mais aussi quelques ajustements qui boostent l’efficacité offensive de ce groupe.

Kenny Atkinson avec les CavaliersAvec leurs 13 victoires pour débuter la saison, les Cavaliers réalisent le meilleur démarrage de leur histoire, et même le sixième meilleur de toute l’histoire de la ligue. Et même si certains succès se sont joués à peu, et qu’il y a donc une part de réussite, Donovan Mitchell et ses coéquipiers ont toujours trouvé les solutions.

Comment l’expliquer ? C’est d’abord offensivement que Cleveland semble avoir passé un cap avec l’arrivée de Kenny Atkinson à la place de JB Bickerstaff. Alors que l’équipe pointait à la 7e place des défenses les plus efficaces l’an passé (112.1 points encaissés sur 100 possessions), elle n’était par contre que 16e à l’efficacité offensive (114.7 points marqués sur 100 possessions). Sur ce début de saison, la défense est à la 6e place (109.9) mais l’attaque a fait un énorme bond en avant, pour se positionner en deuxième position (120.9), juste derrière Boston !

Evan Mobley à la manœuvre pour réduire les soucis de « spacing »

Pourtant, l’effectif n’a quasiment pas changé, mais comme l’explique Ben Taylor, de Thinking Basketball, un des changements dans l’Ohio est « l’inversion » dans l’utilisation d’Evan Mobley, qui se retrouve plus souvent dans un rôle de créateur, en particulier lorsqu’il évolue aux côtés de Jarrett Allen.

Comme pour Draymond Green aux Warriors, Scottie Barnes aux Raptors ou Giannis Antetokounmpo aux Bucks, cette utilisation d’un intérieur (shooteur faible) à la création réduit les problèmes de « spacing » puisque, même sans être une menace extérieure, il mobilise toujours un défenseur et attire les aides en cas d’attaque du cercle.

Même si JB Bickerstaff le faisait déjà l’an passé, Kenny Atkinson a aussi systématisé la séparation des duos Garland/Allen et Mitchell/Mobley. Comme face aux Bucks, le 4 novembre dernier, le premier tandem joue plutôt sur trois longs passages, tandis que le second est sur un rythme de cinq apparitions plus courtes.

Une adresse à 3-points qui bondit

Mais la principale différence, qui explique la hausse de l’efficacité offensive, c’est surtout l’adresse à 3-points de la troupe de l’Ohio, la meilleure de la ligue en ce début de saison, avec 41.2% de réussite, contre 36.7% l’an passé. Le nombre de tentatives extérieures n’a pourtant que très peu bougé (36.8 par match l’an passé, 37.2 cette saison).

Sauf que Donovan Mitchell est passé de 36.8% de réussite de loin à 40.7% sur ce début de saison, Isaac Okoro (de 39.1 à 48.5%) et Caris LeVert (de 32.5 à 45%) ayant aussi fait un bond spectaculaire, même si la palme, étant donné le volume, est pour Darius Garland, qui trouve la mire à 44.9% de loin cette saison, contre 37.1% l’an passé.

Évolution de l’adresse à 3-points des Cavaliers

Peut-être que les Cavs en général, et Darius Garland en particulier, sont un peu en surrégime, et que leur adresse va finir par baisser au fil de la saison. Néanmoins, il y a des ajustements notables afin d’améliorer le « spacing » et la qualité des shoots extérieurs. Et l’un de ces changements implique… les coupes vers le cercle.

Des coupes à multiples tranchants

« C’est un point sur lequel on insiste » expliquait récemment Kenny Atkinson. « Quand on parle des ajustements, ce qu’on a fait, c’est que dans la « vieille NBA », tout le monde restait écarté, en place, avec un gars qui jouait le pick-and-roll. Maintenant, il y a plus de mouvements, plus de coupes. Je pense qu’on est dans le Top 5 au niveau des coupes, au niveau du nombre de points par possession, on est aussi à ce niveau-là. C’est dur de défendre quand les gars bougent et c’est volontaire. Il y a des principes dans nos coupes. Parce que couper, ça ouvre des espaces. L’ancienne façon de penser, c’était de dire que couper, ça obstruait l’espace, mais en fait, ça crée des aspirations et des couloirs de pénétration. Donc c’est vraiment un point sur lequel on insiste vraiment. »

Mais la « vieille NBA », c’était celle de l’an passé à Cleveland puisqu’on retrouvait très souvent ce genre de situations, la consigne étant alors clairement de toujours avoir un ou deux joueurs à 3-points, côté faible.

Changement de paradigme cette saison, l’idée étant de synchroniser les coupes avec les mouvements du porteur du ballon, afin de fixer certains défenseurs, notamment sur le pick-and-roll. Cette action face aux Warriors l’illustre bien, Jonathan Kuminga ne pouvant pas à la fois contester le déplacement de Dean Wade, et le shoot d’Isaac Okoro.

D’autant que ces coupes peuvent aussi servir à la suite d’écran côté faible…

Une stratégie qui aspire donc les défenseurs pour offrir davantage d’espace côté faible, mais qui offre aussi plusieurs solutions de passe, souvent moins risquées, au porteur du ballon, tout en permettant d’avoir plus de présence au rebond offensif. Même si, étant donné l’adresse actuelle des Cavs, ce dernier point se ressent peu dans les chiffres.

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