Dans la victoire des Warriors à Houston, Ime Udoka a fait un choix fort mais assumé en dernier quart-temps, puis en prolongation : se passer d’Alperen Sengun. C’est Jabari Smith Jr. qui a enfilé le costume de pivot pour ces dernières minutes, particulièrement chaudes puisque les Rockets ont fait peur à Golden State.
Ce n’est pas un hasard ou une simple exception puisque, avant le match contre les Knicks et depuis le début de saison, Houston avait disputé cinq matches serrés (cinq points d’écart ou moins dans les cinq dernières minutes) et sur ces 25 minutes, pendant 21, ce fut Jabari Smith Jr. le pivot de l’équipe, contre 4 minutes pour le Turc, qui est le titulaire qui a le plus faible temps de jeu en dernier quart-temps.
Le coach des Rockets assurait qu’il est « toujours à l’aise » avec cette option, qui « fonctionne bien » et s’appuie sur l’expérience de la fin de saison 2023/24.
Une option qui a fait ses preuves
« On a fini la saison, les 18 derniers matches, comme ça », rappelle Ime Udoka face à l’absence du pivot turc pour le dernier mois de la compétition. « On a des ailiers polyvalents, athlétiques autour de Jabari Smith Jr, qu’on le considère pivot ou pas, avec Tari Eason, Amen Thompson, Dillon Brooks. On peut jouer avec cette formation. Cela permet de changer le rythme et ça a bien fonctionné la saison dernière. »
Les Rockets avaient alors compilé 12 victoires en 18 rencontres sans Alperen Sengun. Néanmoins, en privilégiant cette option, « on doit être meilleur au rebond. C’est vraiment le domaine où on souffre beaucoup quand on joue en ‘small ball' », précise l’entraîneur.
Pourtant, outre le Turc, la franchise a également dans ses rangs Steven Adams et Jock Landale. Elle ne manque donc pas de pivots mais Jabari Smith Jr. est intéressant avec sa mobilité en défense et son shoot extérieur en attaque.
Comme son coach, le principal intéressé se dit très à l’aise dans ce rôle de pivot « surtout quand on est cinq à pouvoir shooter sur le parquet ». « Cela force aussi l’équipe adverse à mettre un joueur plus puissant sur moi. Golden State peut faire du small-ball aussi, ils l’ont quasiment inventé avec Draymond Green », poursuit-il. « Mais quand c’est Kevon Looney, j’ai la sensation que je peux prendre l’avantage dans le périmètre. » Sans oublier de « faire le travail en défense, en bloquant au rebond », conclut-il.