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Interview Yves Missi : « Le plus gros ajustement, c’est qu’il y a beaucoup plus d’espace qu’à l’université »

NBA – Pivot camerounais, né en Belgique, Yves Missi a été choisi en 21e position de la dernière Draft. Et il découvre la Grande Ligue avec les Pelicans. Rencontre.

Yves MissiLors des trois dernières saisons, le poste de pivot des Pelicans était réservé à Jonas Valanciunas. Mais les dirigeants l’ont laissé partir à Washington pendant l’intersaison et si Daniel Theis est désormais titulaire, la franchise de La Nouvelle-Orléans a peut-être trouvé lors de la Draft son pivot du futur en la personne d’Yves Missi.

Passé par l’université de Baylor, l’intérieur (2m11, 20 ans) tourne à 8.5 points, 5.8 rebonds et 2.3 contres de moyenne en 22 minutes de temps de jeu lors des quatre premiers matchs. Il a même été décisif lors de son premier match NBA contre Chicago et il a déjà séduit son entraineur.

« Sa progression depuis la Draft jusqu’à aujourd’hui est fascinante. C’est une éponge, on lui donne beaucoup d’informations et il a une capacité à tout mettre en pratique une fois sur le terrain » expliquait Willie Green. « C’est un bosseur, il étudie le jeu et il arrive à passer de la théorie à la pratique facilement. Il comprend son rôle et il fait ce qu’on lui demande, rien de plus, rien de moins. »

« Quand t’es à Prolific, tu joues contre les meilleures équipes des États-Unis. C’est la meilleure compétition, ce sont les meilleurs joueurs de lycée, tous les gars qui sont dans le Top 10 et le Top 5 d’ESPN »

Méconnu du grand public, Basket USA est parti à sa rencontre avant le match des Pelicans au Chase Center. L’occasion pour Yves Missi de revenir sur son parcours, sur ce qu’il attend de sa saison rookie, et sur son passé de footballeur.

Yves, pour le public français qui ne vous connait pas forcément, est-ce que vous pouvez nous décrire votre parcours depuis votre arrivée aux États-Unis jusqu’à votre Draft en juin dernier ?

Je suis arrivé aux États-Unis en 2021 et je suis parti à la West Nothingham Academy qui est une « prep school » dans l’Etat du Maryland. J’ai fait un an et demi là-bas avant de partir à Napa en Californie. J’ai fait une saison à Napa et après j’ai signé avec l’université de Baylor. J’y ai fait un an et l’été dernier j’ai été drafté par les Pelicans.

Vous parlez de Napa, une région viticole à 45 minutes au nord de San Francisco, où vous avez joué pour Prolific Prep, une « prep school » renommée aux États-Unis. Est-ce du coup particulier de vous retrouver sur le parquet du Chase Center à quelques kilomètres d’où vous avez fini votre lycée ?

Oui, c’est particulier ! Je suis allé les voir hier. J’ai pris un Uber et j’ai fait une heure de route pour aller les voir. C’était sympa de revoir tous les coaches, de revenir sur le campus, et il y a deux joueurs avec qui j’ai joués qui y sont encore. Du coup, j’ai passé un super moment et puis ce soir ils viennent me voir jouer donc c’est top.

Pourquoi aviez-vous décidé de rejoindre Prolific Prep après votre passage dans le Maryland ?

Tout simplement parce que le niveau de jeu était plus élevé. Quand t’es à Prolific, tu joues contre les meilleures équipes des États-Unis. C’est la meilleure compétition, ce sont les meilleurs joueurs de lycée, tous les gars qui sont dans le Top 10 et le Top 5 d’ESPN. Pour moi, c’était un moyen de me lancer un défi, de m’étalonner contre les meilleurs, et de prouver que je faisais partie des meilleurs joueurs du pays et des meilleurs joueurs à mon poste.

« Tous les soirs, c’est vraiment un défi parce que tu joues contre les meilleurs joueurs du monde. C’est dur mais c’est super intéressant »

Vous êtes maintenant à La Nouvelle-Orléans, une ville et une région, la Louisiane, qui ont un fort héritage francophone. Est-ce que ça a facilité votre votre acclimatation  dans cette nouvelle ville ?

Oui… et non parce que je n’ai pas encore vraiment vu cet héritage français. Je visite de temps en temps mais je n’ai pas encore vraiment vu la culture de La Nouvelle-Orléans comme je le voudrais. Donc pour répondre à ta question, pas encore, mais ça va venir.

Vous arrivez dans une franchise avec des opportunités à saisir à votre poste. Pouvez-vous décrire à nos lecteurs le type de joueur que vous êtes ?

Je dirais que je suis un pivot qui peut défendre presque tous les postes, de 1 à 5. Je suis assez « élite » en défense. Je suis un bon contreur aussi. Offensivement, je pense que j’ai des bonnes mains. Je suis capable de finir près du cercle, en allant notamment chercher des alley-oops. Et puis, je peux aussi lire le jeu et utiliser ma qualité de passe pour trouver mes coéquipiers.

Quel a été ou quel est encore pour vous le plus gros ajustement entre le jeu universitaire et le jeu NBA que vous découvrez ?

Le plus gros ajustement, effectivement, c’est la taille du terrain ou du moins la différence avec la distance de la ligne à 3-points. Il y a beaucoup plus d’espace qu’à l’université. L’impact physique est aussi plus dur et puis le talent. Tout le monde est très talentueux. Du coup, tous les soirs, c’est vraiment un défi parce que tu joues contre les meilleurs joueurs du monde. C’est dur mais c’est super intéressant !

Vous parlez de vos adversaires, est-ce qu’il y a certains joueurs que vous avez hâte d’affronter ?

Je dirais… Je dirais tous les joueurs camerounais, en fait. Joël (Embiid), Pascal (Siakam), Christian (Koloko), Ulrich (Chomche), parce que ce sont des gars que je connais, que j’ai déjà rencontrés donc ce sera particulier de pouvoir les affronter sur un terrain NBA.

Après trois matchs, votre entraineur et vos coéquipiers vous ont couvert de louanges, quels sont vos objectifs pour votre saison rookie ?

Gagner le plus de matchs possible, avant tout, et essayer de se qualifier pour les playoffs. Et puis une fois qu’on est en playoffs, le but évidemment c’est de gagner le championnat.

« Le PSG c’est mon équipe favorite… même si on perd beaucoup en ce moment, mais je reste loyal »

Et avez-vous des objectifs ou des ambitions personnels pour cette saison ?

Oui oui, comme tout le monde, j’ai des objectifs personnels. Que ce soit d’un point de vue mental, je dirais, ou d’un point de vue basket. Mais ce n’est pas quelque chose que j’ai forcément envie de partager avec tout le monde. Je préfère les garder pour moi.

Avant de vous lancer dans le basket, votre sport de prédilection était le foot. Quel était votre poste ?

Alors j’étais beaucoup plus petit que maintenant, donc je jouais beaucoup en milieu de terrain et puis en défense. J’ai toujours apprécié la défense donc mon poste de prédilection était entre les deux, plutôt milieu défensif.

Et quelle est votre équipe favorite ?

Le PSG c’est mon équipe favorite… même si on perd beaucoup en ce moment, mais je reste loyal. Ça reste mon équipe, même avec le départ de Mbappé. C’est dur mais je suis confiant, on va vite redresser la barre.

Enfin, puisque vous étiez en train d’écouter de la musique quand nous sommes arrivés, qu’est-ce qu’il y a dans votre playlist d’avant match ? 

Ma playlist c’est du tout et n’importe quoi ! Il y a du français, il y a de la musique africaine, de la musique américaine, c’est vraiment un mélange de tout et ça me permet de me calmer avant les matchs. Je ne suis pas du genre à écouter des musiques de fous avant les matchs, je suis plutôt en mode « chill ».

Propos recueillis à San Francisco.

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