Ce jour-là, il a senti que c’était le bon moment pour le dire. De profiter de la « lumière » des Jeux olympiques autour de lui. « J’attends une deuxième chance. Je suis prêt », a ainsi lâché Guerschon Yabusele sur X/Twitter, dans la foulée de la finale perdue face aux Américains.
Puis, comme le raconte The Athletic, avant que l’intérieur ne parte en vacances avec sa famille à Saint-Martin, son agent l’a appelé : plusieurs équipes – dont les Sixers qui le surveillaient depuis un moment – étaient intéressées. Mais contrairement aux années précédentes, l’intérêt était concret.
Le Français lâche alors à sa famille : « On va peut-être y retourner. » Deux mois plus tard, Guerschon Yabusele est bien parvenu à retourner sur la scène de la Grande Ligue. Dans la foulée de son été olympique rayonnant et de plusieurs saisons de haut niveau en Europe, il a gagné la confiance des Sixers.
Et ceci un peu moins de dix ans après avoir été drafté par les Celtics. C’était en 2016, à la 16e place. Malheureusement pour lui, cette première expérience à Boston, où on l’a notamment poussé à bosser sa condition physique et à se mettre au diapason en défense, sera bien plus courte qu’imaginé.
« J’ai eu du mal à quitter la ligue parce qu’en grandissant, c’était l’un de mes rêves de venir ici. Je ne voulais pas venir ici, faire quelques années et repartir. Je voulais rester ici pendant longtemps. C’était un long processus pour moi d’apprendre de cette expérience, d’essayer d’en faire quelque chose de bien », convient-il.
Ne pas dire non au Real Madrid
L’ancien de Roanne a commencé sa « rédemption » en Chine, avant de revenir en France, à l’ASVEL. Il a ensuite reçu un coup de fil d’une plus grosse écurie européenne. « Je me donnais à fond et je jouais plutôt bien en EuroLeague. Quand le Real Madrid m’a appelé, c’était une évidence. On ne peut jamais dire non au Real Madrid. »
Alors il a dit oui, pour y signer trois belles saisons tout en prenant toujours plus d’épaisseur en Equipe de France lors des campagnes internationales. Cet été, il a ainsi terminé deuxième meilleur marqueur de la sélection derrière Victor Wembanyama. Au point d’obtenir une deuxième chance plutôt rare pour un ancien premier tour de Draft européen ayant retraversé l’Atlantique aussi rapidement.
« C’est une autre étape de ma carrière où je me suis dit : je ne suis pas dans la ligue, mais l’Europe, c’est le mieux pour moi. J’étais simplement heureux d’être là. Je remercie le Real Madrid, car c’est en grande partie grâce à lui que je suis revenu ici, que j’ai pu faire évoluer mon jeu et que j’ai pu aller plus loin », salue-t-il.
Un nouveau défi attend désormais le Français : convaincre Nick Nurse de lui trouver une place solide au cœur de ses rotations intérieures. Son retour en NBA n’est en tout cas pas une fin en soi : « Je ne veux pas m’arrêter là. Je veux continuer à avancer » conclut-il ainsi.