Le Sacramento Bee révèle que depuis le début de leur camp d’entraînement, les Kings se focalisent beaucoup sur le secteur du rebond offensif. Après chaque tir, Mike Brown demande à ses joueurs de se défoncer pour récupérer une « seconde chance ».
Un choix dicté par les analyses du GM Monte McNair. « Je ne me soucie pas de savoir si une idée vient de quelqu’un depuis la salle vidéo, du staff ou de Mel, mon assistante », a expliqué Brown. « S’il y a une bonne idée, il faut l’appliquer, et dans ce cas, avec le rebond offensif, c’est Monte qui l’a eue. »
Un vrai paradoxe
Disciple de Daryl Morey aux Rockets, McNair est un dingue de chiffres et de statistiques avancées. La saison passée, les Kings s’étaient classés 12e de la NBA aux rebonds offensifs avec 10.8 prises par rencontre. Plus précisément, ils étaient 17e avant la coupure du All-Star Game, puis 5e après la reprise. Ce que le GM de Sacramento a remarqué, c’est que cette montée en puissance au rebond offensif s’est accompagnée, et c’est paradoxal, par une meilleure défense sur contre-attaque. La saison passé, les Kings étaient numéros 1 de la NBA pour les points encaissés sur jeu rapide : 11.7 points par match.
« Monte est un grand spécialiste des analytics », rappelle le coach de Sacramento. « Il est venu nous voir lors de notre colloque entre entraîneurs à Tahoe la première année, et lorsque je ne suis pas habitué à quelque chose, je vais le repousser et le repousser fort. Mais si vous continuez à montrer que vous croyez en ce que vous dites, il est fort probable que j’accepte. Il a lancé cette idée et j’ai répondu : « Eh bien, ça va nous tuer en défense sur transition. » Et j’ai continué à essayer de trouver des moyens de combattre cette idée. Il n’a pas lâché l’affaire et m’a dit qu’il y croyait, alors j’ai dit : ‘OK, essayons’. »
Sabonis valide ce choix
Finalement, Brown aura attendu la 3e saison pour vraiment y croire, et cette saison, il a donc demandé à ses joueurs de se concentrer sur la récupération de leurs propres tirs. Un rebond offensif peut apporter une claquette, ou un tir à 3-points ouvert. Et même si le joueur ne prend pas le rebond, il peut gêner la contre-attaque en étant près du cercle.
« En discutant, Monte a été un peu plus convaincant », enchaîne Brown. « L’étape suivante a été de le faire à l’entraînement et au camp d’entraînement, de le voir sur les vidéos et de réaliser que lorsque nous envoyons les gars au rebond, nous sommes encore assez bons en défense de transition. Cela fait maintenant deux ans, nous entrons dans la troisième année, et je suis convaincu que l’on peut aller au rebond offensif tout en étant bon en défense de transition. Cela a juste pris du temps. »
Une perspective qui ravit Domantas Sabonis, le meilleur rebondeur de la NBA. « Cela va être important ! Les chiffres de ces deux dernières années montrent que les rebonds offensifs rapportent énormément de points par possession, et les entraîneurs se concentrent donc vraiment sur ce point. L’année dernière, nous avons augmenté notre moyenne vers la fin de la saison et notre défense de transition était toujours la meilleure, donc les entraîneurs veulent que nous le fassions dès le début. »