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Le Hall of Fame, un musée fragile pourtant devenu incontournable

NBA – Le panthéon, qui s’apprête à accueillir de nouveaux géants du basket, ne disposait même pas de lieu physique à ses débuts en 1959.

Hall of FameVince Carter, Michael Cooper, Chauncey Billups et les autres font leur rentrée au sein du Hall of Fame, le panthéon de la discipline. Un lieu rêvé par tous les protagonistes de la scène basket – 450 d’entre eux y sont déjà représentés – et mythique pour les fans du monde entier.

Chaque année, près de 200 000 personnes viennent visiter les 4 000 m2 de ce musée clinquant dédié à l’histoire de la balle orange. À titre de comparaison, le musée des Beaux-Arts de Lyon en attire environ 100 000 de plus.

L’origine de ce monument est lointaine, très lointaine. Springfield, c’est là où tout commence. « Des débuts modestes » comme il est écrit sur le site de l’institution. Là où un professeur d’éducation physique du campus de la ville présente un nouveau jeu à sa classe de 18 jeunes hommes dans un gymnase. Nous sommes en décembre 1891, James Naismith vient d’inventer le basket.

Neuf ans de travaux…

Le père fondateur, natif de l’Ontario, décédera en 1939. Mais son nom refait surface vingt ans plus tard au sein de la première promotion Hall of Fame de l’histoire. À ses côtés en 1959, George Mikan, les premiers Celtics et un paquet de « contributeurs » de la discipline. L’institution n’a alors aucune structure physique.

L’idée de lancer une telle structure est née quelques années avant la mort de James Naismith, alors que le baseball vient d’ouvrir le sien, en 1936. L’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, en 1941, a repoussé toute idée de création d’un Hall of Fame basket. Mais en 1949, la « National Association of Basketball Coaches » réaffirme son engagement à honorer le jeu et son inventeur.

Problème : l’argent manque dans les caisses. Le premier coup de pioche est donné en septembre 1959, mais en raison de la difficulté à trouver des fonds, le panthéon, dont une photo de l’époque montre un bâtiment assez austère construit au Springfield College, n’ouvrira ses portes que… neuf ans plus tard.

En 1963, seuls 195 000 dollars sont réunis pour assurer la construction, mais un peu plus d’un an plus tard, environ 250 000 dollars sont versés par l’agglomération de Springfield pour poursuivre la bonne tenue du chantier. Le coût total de la structure est estimé à 1 156 400 dollars.

Les attentes du fils de James Naismith

Le 18 février 1968, c’est le grand jour. Le grand public peut découvrir ce panthéon qui compte déjà 43 acteurs du basket mis à l’honneur. Un peu moins de 1 200 personnes sont accueillies pour l’inauguration, parmi lesquelles un certain James Sherman Naismith Jr, le fils de l’éminent professeur.

« Je ne veux pas que (l’histoire de) ce Hall of Fame se termine aujourd’hui même. Je veux le voir grandir, s’améliorer et attirer l’attention de la nation », lâche-t-il alors, sous forme de prémonition, tandis que le directeur des lieux, Lee Williams, qualifie cette ouverture de « démarrage formidable ».

En parallèle, la NBA ne cesse de grandir à travers les années et de produire les légendes qui viennent alimenter la jeune structure. Red Auerbach (intronisé en 1969), Bob Pettit et Bob Cousy (1971), Maurice Podoloff (1974), Bill Russell (1975), Elgin Baylor (1977), Wilt Chamberlain (1979), Jerry West et Oscar Robertson (1980)…

Au fur et à mesure qu’il se garnit, le Hall of Fame commence à manquer de place. À l’approche du centenaire anniversaire de la naissance de ce sport, un déménagement, sans quitter Springfield, s’impose. Connu pour ses qualités pour attirer des fonds, Lee Williams rêve d’un édifice plus grand et à la hauteur de la popularité grandissante de la discipline, boostée par les premières joutes entre Magic Johnson et Larry Bird.

Un pessimisme chronique

« Lorsque je suis arrivé ici deux ans avant l’ouverture de l’ancien bâtiment, je n’ai trouvé qu’une fondation, un trou dans le sol et un pessimisme chronique », décrit-il au New York Times en amont de l’ouverture de la nouvelle structure, en 1985, devant 10 000 personnes cette fois. Celui-ci doit superviser le déplacement de milliers de cartons de souvenirs en provenance de l’ancien sanctuaire, situé à environ cinq kilomètres de là.

« Savez-vous comment j’ai obtenu ce maillot que (Walt) Frazier a porté lors du All-Star Game de 1975 à Phoenix (ndlr : où le joueur des Knicks avait terminé MVP) ? », questionne alors le dirigeant au journaliste. Il se trouve que Lee Williams était assis ce jour-là derrière le banc des All-Stars de l’Est. « Lorsque K. C. Jones, qui coachait l’Est, a fait sortir Walt Frazier pour qu’il se repose, je me suis penché et je lui ai demandé si on pouvait avoir son maillot s’il était désigné MVP. Il a souri, secoué la tête et dit : ‘Oui, M. Williams.’ »

Tout simplement. La légende new-yorkaise obtiendra, en 1987, sa place au sein d’un sanctuaire gigantesque et modernisé, s’étalant sur trois étages et ayant coûté 11,5 millions de dollars. Au-delà de l’équipement, le Hall of Fame se démarque en étant le premier à reconnaître les contributions des femmes à ce sport.

En 1985, il met à l’honneur Senda Berenson Abbott, la « First Lady » du basket, qui avait présenté ce nouveau sport aux femmes du Smith College en 1892, quelques mois seulement après son invention. Les légendes du coaching Bertha Teague et Margaret Wade sont également honorées. Le panthéon devient plus inclusif, à l’image du jeu lui-même.

Jerry Colangelo à la rescousse

Pendant ce temps, les légendes continuent d’affluer – Julius Erving en 1993, Kareem Abdul-Jabbar en 1995, George Gervin en 1996, Larry Bird en 1998, Isiah Thomas en 2000… – tout comme le public. Les visiteurs sont plus nombreux qu’imaginé. Quid d’une troisième version du Hall of Fame ? Pas moins de 103 millions de dollars seront nécessaires pour la voir sortir de terre en 2002.

Cette année-là, Drazen Petrovic, Magic Johnson ou encore Larry Brown font leur rentrée. Ils sont les premiers à prendre place au sein du « Honors Ring » qui surplombe le terrain de basket de taille réglementaire, où le jeu ne s’arrête jamais grâce au passage des visiteurs.

Vingt ans plus tard, John L. Doleva. pense être à la tête de ce qui doit devenir le « meilleur musée du sport au monde ». Celui-ci connaît un sérieux chantier de rénovation à hauteur de 30 millions de dollars en amont de la cérémonie de 2020. Membre depuis 2004, Jerry Colangelo compte parmi les « sauveurs » d’une structure toujours en quête de stabilité financière. La NBA vient d’ailleurs de couvrir 12 millions de dollars de dettes…

« Ils étaient en grande, grande difficulté. Les portes pouvaient se refermer aussi rapidement qu’elles avaient été ouvertes. C’était grave. Ils m’ont demandé de l’aide », rapporte le dirigeant à l’époque, qui parvient en quelques jours à réunir 6 millions de dollars en demandant à tous les propriétaires de franchises de verser une somme équivalente à celle qu’il avait promise au Hall of Fame.

En sollicitant notamment le patron de Nike, Phil Knight, Jerry Colangelo obtiendra des millions de dollars supplémentaires pour permettre au panthéon de souffler encore. Et les étoiles de continuer à s’amasser.

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