Avec 7 points de moyenne à 37% aux tirs, Evan Fournier n’a pas forcément brillé avec les Pistons en fin de saison dernière mais, par rapport à ces précédents mois avec les Knicks, il a au moins joué.
Néanmoins, le Français retiendra davantage le fait qu’en 29 apparitions avec la formation du Michigan, celle-ci s’est imposée… à six reprises. Au total : 23 défaites donc, dont près de la moitié avec un écart de 15 points ou plus.
On comprend mieux quand le tricolore, interviewé par Eurohoops, parle de « deux dernières saisons clairement frustrantes ». Entre le fait de ne plus jouer pour Tom Thibodeau à New York, ne pas obtenir le transfert réclamé et finir dans le chaos collectif à Detroit.
« Quand le côté business prend le dessus, c’est là que ça devient difficile. Je suis un véritable compétiteur, je suis né dans une famille de combattants, mes deux parents faisaient du judo. Et pour moi, l’essence même de la compétition est le plus important », rappelle Evan Fournier.
Privé de cet esprit lors de ses dernières semaines sur la scène de la Grande Ligue, il estime que « l’un des côtés sombres de la NBA, c’est lorsque les équipes perdent volontairement pour obtenir les meilleurs choix de Draft ». Le fameux « tanking » donc, qui peut exister dans les ligues fermées américaines, où la relégation n’existe pas.
Ne pas regarder derrière lui
« C’est une réalité. Mes deux derniers mois à Detroit… La franchise était super, super. Mais c’était une jeune équipe qui n’essayait pas forcément de gagner. À mon âge, c’est dur de passer par là. Je savais que ce n’était pas ce que je voulais pour ma carrière », justifie l’arrière de 31 ans.
Les Pistons, qui ont signé le pire bilan de leur histoire (14 victoires – 68 défaites) et récupéré Ron Holland avec leur 5e choix de Draft, comptaient de toute façon faire table rase : Monty Williams et Troy Weaver ont tous les deux été virés, et le Français n’a pas été conservé.
Ce dernier, en plus d’une offre des Bucks qu’il a évoquée, a tourné le dos à une proposition des Wizards pour les mêmes raisons. « Je veux de la compétition, participer à des grands matchs, dans des grandes atmosphères avec de l’intensité. Passer de Detroit à l’Olympiakos m’a donné de la vie », formule-t-il.
Lui qui a connu de belles années à Orlando dit avoir mis cette fin de parcours NBA « derrière » lui. « D’une certaine façon, ça m’a donné l’opportunité de venir ici. Je ne suis pas du genre à regarder derrière moi, je regarde toujours devant », termine Evan Fournier.