En janvier, une massothérapeute avait porté plainte contre James Dolan, le propriétaire des Knicks, l’accusant de « l’avoir forcée à avoir des relations sexuelles non désirées il y a près de dix ans, tout en facilitant une rencontre avec le producteur hollywoodien Harvey Weinstein, qui, selon elle, l’a également agressée sexuellement ».
Chargé d’examiner la recevabilité de la plainte, le juge Percy Anderson a toutefois statué en faveur de l’homme d’affaires, expliquant que la plaignante, Kellye Croft, n’avait « pas réussi à alléguer de manière plausible l’existence d’un acte sexuel commercial dans le cadre duquel elle aurait été payée pour des rapports sexuels, conformément à la loi fédérale ». Il a donc rejeté avec préjudice sa plainte pour trafic sexuel à l’encontre de James Dolan.
Cela signifie que cette plainte ne peut pas être redéposée devant la justice. Par contre, le juge a rejeté sans préjudice ses plaintes pour agression sexuelle contre James Dolan et Harvey Weinstein, ainsi que celles pour complicité d’agression sexuelle par James Dolan, ce qui signifie qu’elle peut à nouveau déposer ces plaintes.
Des plaintes malveillantes pour la défense
Les avocats de Kellye Croft ont annoncé leur intention de faire appel, considérant que la décision « interprète de manière incorrecte la loi fédérale sur le trafic sexuel et sape des protections essentielles ».
Du côté des avocats de James Dolan, on se dit au contraire « très heureux du rejet de la plainte, une tentative malveillante de mettre en avant des allégations horribles par un avocat qui détourne le système juridique à des fins d’enrichissement personnel – il se trouve que c’est le même avocat que celui de l’affaire Charles Oakley ».
Pour la défense du propriétaire des Knicks, il s’agit donc avant tout d’un acharnement de la part d’avocats new-yorkais, Douglas Wigdor représentant à la fois Charles Oakley et Kellye Croft. Mais ce dernier est surtout un spécialiste des plaintes pour agression sexuelle, ayant représenté beaucoup d’accusatrices d’Harvey Weinstein.
Ce qui est aussi le cas de l’autre avocat de Kellye Croft, Kevin Mintzer, qui représentait Anucha Browne lorsque cette dernière avait gagné son procès pour harcèlement sexuel contre Isiah Thomas, alors GM des Knicks. En 2007, James Dolan avait alors été condamné à payer plus de 11 millions de dollars de dommages et intérêts pour avoir licencié Anucha Browne Sanders suite à sa plainte contre Isiah Thomas, qui avait lui été conservé.