Plombé par les blessures, John Wall a plongé dans la dépression, cherchant désormais un rôle de mentor qu’aucune franchise ne souhaite toutefois lui confier.
Mais il y a dix ans, celui qui fête ce 6 septembre ses 34 ans était un jeune loup aux dents longues. Le premier choix de la Draft 2010 devait ainsi relancer une franchise à la dérive, qui digérait encore les dernières années de Gilbert Arenas, et qui cherchait un leader pour remonter dans la hiérarchie de l’Est.
En quête d’un contrat maximum, John Wall avait ainsi forcé à l’entraînement lors de l’été 2012, se blessant au genou et manquant le premier tiers de la campagne. Mais sur la fin de la saison, il avait affiché son talent.
Les solides Grizzlies ne tiennent pas le choc
À l’image de ce match face aux solides Grizzlies (qui iront en finale de conférence cette année-là), le 25 mars 2013, sans doute son meilleur en carrière. Car même s’il a scoré plus (52 points dans une défaite face au Magic, en décembre 2016), ce match à 47 points (13/22 au tir), 8 passes et 7 rebonds reste un modèle en termes d’efficacité.
Au point de pousser le public du Verizon Center à lancer des « M-V-P » lors de ses passages sur la ligne, lors de cette victoire (107-94) face à Mike Conley, Tony Allen, Zach Randolph et compagnie.
« Non, je ne suis pas un MVP » écartait alors le jeune meneur. « Je suis simplement content de pouvoir enfin bien jouer, de pouvoir être en bonne santé, de pouvoir changer les choses. Comme je l’ai déjà dit, si l’équipe reste en bonne santé du début à la fin, nous serons sans aucun doute une équipe de playoffs. C’est ce que je ressens. »
Et ce qui sera prouvé l’année suivante, avec une demi-finale de conférence à la clé pour Washington. Malheureusement pour John Wall, Bradley Beal et compagnie, ce groupe n’ira pas plus haut, avec trois demi-finales de conférence en quatre ans, entre 2014 et 2017, avant que les blessures ne plombent le meneur pour de bon.