Bientôt deux ans après avoir été écarté de l’équipe de France, à la suite de sa signature en Russie, Thomas Heurtel arrive à ce qui s’apparente comme le dernier tournant de sa carrière. Parti du Zénith Saint-Pétersbourg, il est en quête d’un nouveau contrat et ce changement de club aurait potentiellement pu lui rouvrir les portes des Bleus pour les Jeux olympiques, s’il était survenu un peu plus tôt.
Sauf que, même s’il admet avoir rencontré les patrons du groupe France, le meneur était encore hésitant et il ne voulait pas causer de potentiels nouveaux problèmes…
« J’ai discuté avec Vincent Collet et Boris Diaw, mais je ne savais pas si j’allais rester à Saint-Pétersbourg » confie-t-il ainsi chez Eurohoops. « Je ne voulais pas dire que je n’allais pas rester, aller en sélection, puis éventuellement retourner en Russie. Ça aurait engendré une situation encore plus bordélique. Pour les Jeux olympiques, la préparation a commencé très tôt et je n’avais pas encore pris ma décision à ce moment-là. [Vincent Collet et Boris Diaw] m’ont juste dit que je ne pouvais pas être sélectionné et je l’ai accepté. J’étais un peu triste, mais je n’ai rien regretté. Je n’ai rien fait de mal. Je ne peux pas contrôler ce que je ne peux pas contrôler. »
De loin, Thomas Heurtel a donc suivi l’épopée de ses compatriotes à Paris, qui s’est achevée sur une belle médaille d’argent.
« Je suis très heureux du résultat de mes coéquipiers et du staff aux Jeux olympiques » assure-t-il à ce sujet. « Mais c’était triste à regarder pour moi. J’aurais adoré être avec eux… »
« Je n’ai menti à personne »
Aujourd’hui prêt à relever un nouveau défi au sein d’un grand club européen, Thomas Heurtel n’a cependant pas dit totalement adieu à l’équipe de France, même si Jean-Pierre Siutat considérait sa carrière en Bleu comme « terminée » en 2022.
« Jouer en sélection représente toujours une grande fierté, donc si j’avais la possibilité de rejouer avec la France, ce serait une immense fierté » reconnaît le quadruple médaillé international. « Porter ce maillot et jouer pour son pays, c’est toujours génial. J’espère avoir une deuxième chance car je n’ai rien fait de mal, honnêtement. Jouer les mentors et occuper un rôle différent serait un plaisir. »
Comme il le faisait déjà comprendre en début d’année, Thomas Heurtel continue en tout cas de clamer son innocence et son honnêteté concernant l’épisode de la charte, malgré le démenti de la FFBB.
« La Fédération a décidé que les joueurs évoluant en Russie ne pourraient pas jouer en sélection » rappelle ainsi le joueur de 35 ans. « Mais moi, dès le départ, j’ai dit à tout le monde que j’allais signer à Saint-Pétersbourg. Je n’ai menti à personne et je n’ai rien dit de mal. Tout le monde savait ce que j’allais faire… »
Avec le départ acté de Vincent Collet, et celui pressenti de Jean-Pierre Siutat, il se pourrait donc que Thomas Heurtel retrouve l’équipe de France en vue de l’Eurobasket 2025.