Depuis 2019 et la création de la « Basketball Africa League » (BAL) avec la FIBA, la NBA travaille avec le Rwanda et son président Paul Kagame. Une association avec un dirigeant à l’image controversée, qui remporte l’élection présidentielle à quasiment 100% des voix, et dont le pays ne respecterait pas toujours les Droits de l’homme.
Les liens avec ce pays, meurtri par un génocide en 1994, et surtout avec le président, bien décrits par un article d’ESPN en juillet, n’ont pas échappé à deux sénateurs américains, qui ont envoyé une lettre à Adam Silver.
Un lien qui ne colle pas avec l’image que la NBA veut véhiculer
Cette missive est bipartisane – Marsha Blackburn est républicaine, Jeff Merkley démocrate – et accuse la NBA de « mettre les profits devant les principes » alors que la NBA s’est « longtemps positionnée comme un phare de la justice sociale » mais instaure « des relations avec des dictateurs et des despotes ». Ils concluent en disant que « jouer au basket avec des dictateurs et des régimes brutaux ne devrait pas être le modèle commercial de la NBA ».
Des critiques qui rappellent celles faites envers la Chine, où la NBA, pour conquérir ce marché immense, a souvent accepté des arrangements avec la morale. Marsha Blackburn et Jeff Merkley évoquent d’ailleurs également le cas chinois dans leur lettre.
Les deux sénateurs attendent des réponses de la part d’Adam Silver d’ici une semaine et veulent que le patron de la ligue « décrive l’étendue des relations de la NBA avec le gouvernement rwandais ». De son côté, le mois dernier, Mark Tatum, numéro 2 de la NBA, avait expliqué que les « conversations que nous avons eues avec Paul Kagame ont toutes porté sur l’amélioration de la vie des Rwandais ».